â portée de les adorer, n’aient aucun regret,
Ils ne trouveroient en elles que des objets
déplaïsans, en comparaison desquels la plupart
des courtisanes d’Europe pourroient
passer pour des divinités.
Afin de détruire toutes les fausses impressions
qu’auroit pu laisser la lecture de faits
controuvés , je ne dois pas omettre de dire
que les réuni ons des filles publiques en Egypte,
loin d’y être un établissement légal, n’y sont
que tolérées. Les commandans des villes les
font chasser dès qu’il y a des plaintes contre
elles. J’ai même vu des Kiaschefs, plus
austères , qui ne sopffroient pas qu’aucune
de ces misérables entrât dans leur arrondissement.
En revenant un jour des jardins d’Æck-
mimm, je trouvai une chrysomèle attachée
à la houppe de mon bonnet. Elle y tenoit si
fortement, que je ne pus l’en arracher qu’aux
dépens de ses tarses qui y restèrent. La longueur
de cet insecte est de cinq lignes et
demie, et §a largeur d’un peu plus de deux
lignes. Ses yeux sont grands et elliptiques ;
le; dessus de sa tête est piqué de très-petits
points, de même que le corselet qui est bordé.
J ly a un écussoxj entre les étuis. Des lignes
de petits points, entre lesquelles on voit d’autres
piqûres semées sans ordres, se remarquent
sur les étuis qui recouvrent des ailes.
Les couleurs de cette chrysomèle ne peuvent
être plus riches. Elle est en dessus d’un
vert luisant et mêlé d’une couleur d’or éclatante;
en dessous le vert dore est nué de brun.
Les grands yeux sont des globes d or lé plus
pur, dont le brillant est encore rehaussé par
une bande noire qui les traverse dans Te milieu
de leur longueur. Les cuisses et le?
jambes sont de la même couleur melangee
que le dessous du corps ; enfin íes tarses et
les antennes sont noirés.
Le Nil , près d'Échmimm^ fourn.it_.du
poisson en abondance^ L ’espèce que j’y ai
vue le plus communérpent, 'èst la bay atte,
qui y devient très-grosse sans être beaucoup
meilleure ( i) .A
(i) V oyez la page 3g8 dp tome second.'