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&er pendant notre vojage dans le Saxd. Il y
avoit bien aussi dans ces parages quelques
pirates du Nil ; mais outre leur petit npmbre,
ils étoient craintifs et ne se hasardoient guère
U' attaquer les bateaux ou ils soupçonnoient
d^çs Européens dont ils redoutoient le feu.
Les patrons des bateaux habitués à naviguer
pour le commerce d’Europe, étoient pour
l’ordipaire , des gens dont on n^voit point
à. se défier, et les eajix du fleuve , que des
bords escarpés, ou dys montagnes de roches
pe contraignent pas, ne sontpoiptagitées par
le conflit d’un courant rapide, et de l’impétuosité
du vent, et coulent lenternent et sans
obstacles, entre deux rives basses et limoneuses,
contre lesquelles les barques n’ont pas
à craindre de se briser.
Les cultivateurs de cette partie de l’Egypte
n’emploient pas, pourl’arrosement de leurs
terres, les. mêmes léviers à bascule que l’on
voit.au-dessus du Caire. L ’industrie y a fait
plus, de progrès. L ’on y emploie une sorte dè
rPjOC. a chapelet qu’un boeuf fait mouvoir, et
en ^levant les.emix du Nil, les fait écouler
sqyl^.,champs ou dans les jardins qui l’avoi-
sinent. Mais, soit que la construction de ces
machines hydrauliques,fort simples, parût trop
dispendieuse pour être entreprise pat tou*,
les cultivateurs, soit qu’on ne voulût pas les
multiplier, lorsqu’il ne s’agissoit que d’arro-
semens momentanés , je vis encore pratiquer
une assez singulière méthode de porter les
eaux sur les terrains cultivés. Deux hommes
assis sur le bord de l’eau , à une certaine
distance l’un de l’autre, tiennent chacun le
bout d’une corde, dans le milieu de laquelle
est fixée une coujfe ou panier de joncs f
par un mouvement continuel de balancement
qu’ils donnent à la corde, le panier se
remplit d’eau, et à l’extrémité de l’arc qu’on
lui fait décrire , il la vide dans la rigolé
pratiquée pour la recevoir et la conduire.
Le trajet de Beissous à Rossette ne
fût pas long ; nous y arrivâmes le 7 à six
heures du matin. J’y retrouvai les personnes
qui m’avoient montré de l’amitié pendant le
séjour que j’y avois fait précédemment; mais
je n’y retrouvai pas plusieurs animaux vi-
vans , que j’y avois laissés. Tous venoienty
me dit-on, de périr quelques jours avant
mon arrivée, à l’exception d’une gazelle,
qui. seinbloit avoir échappé seulement pour
que l’on pût exiger le prix de la location de
l’endroit où ces animaux avoieiît été renfer-
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