jeunes poulets, et d'un gris blanc roussàtre. Le dos, les «»polaire» et
toutes les couvertures des ailes, ainsi que les pennes, sont d'un brun
noir, nué de roux clair; les plumes de la queue sont de la même couleur,
mais portent une large bande transversale d'un roux de rouille,
et sont frangées de la même couleur à leurs extrémités. Les pieds sont
d'un brun jaunâtre ainsi que les ongles.
Le Calao qu'a décrit Buffon sous le nom de Calao de Manille , et
qu'il a figuré N.° 89 t de ses planches enluminées, est absolument le
même oiseau que celui dont nous venons de donner la description, et
il ne peut y avoir aucun doute qu'il ne soit de l'espèce du Calao à bec
ciselé, malgré que leurs becs paraissent aussi différents qu'ils le sont
en effet. C'est M. Poivre, à qui l'Histoire naturelle doit beaucoup, qui
avait apporté au Jardin des Plantes l'individu que Buffon a décrit et
liguré , et qu'on n'y voit plus aujourd'hui : c'est lui aussi qui a procuré
i l'abbé A u b r j celui-donLil est jpiestinrL, et qu'il avait rapporté, aveo
lemàle et la femelle, du même pavs.
Dans la figure de Bulfon que nous avons citée, on a donné à cet
oiseau un bec et une langue couleur de rose, et la tache de la joue est
brune, quoique, par la description, il soit dit qu'elle est noire. Dans
la même description, il est fait mention aussi de franges blanches filées
légèrement dans les pennes de l'aile, que le dessinateur 11'a pas sans
doute aperçues, car il les a omises.
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