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aucun caractère propre à leur donner la moindre lumière à cet égard.
Encore si ces descriptions étaient rapportées exactement! ma,s, chacun
les ayant tronquées, altérées plus ou moins, on a iiui par les rendre
tellement méconnaissables , qu'en consultant toutes celles du même
oiseau, clans tous les différents auteurs qui les ont reproduites, et qui
cependant n'ont fait que se copier les uns les autres, on est surpris de
voir à quel point ils sont parvenus peu à peu à s'éloigner de l'original,
et on peut douter que ce soit de la même espèce qu'ils aient prétendu
parler Nous pourrions citer mille exemples de cette vérité, en rapportant
un grand nombre de ces descriptions falsifiées, tronquées et totalement
défigurées ; mais ce serait en pure perte, car nous ne guéririons
pas I.. manie qu'ont certains hommes d'écrire sur une partie qu ils
n'ont jamais étudiée. Revenons donc à l'oiseau dont il est question, et
dont je donne une figure exacte d'après un individu entier que je me
suis procuré depuis peu.
L1 est facile, au premier coup-d'o-il, de voir, à la nature des plumes
de cet oiseau, qu'il est dans son jeune âge, et qu'il porte encore sa
première livrée , n'ayant que les pennes des ailes et de la queue qui
soient formées, toutes les autres parties n'étant couvertes que d un plumage
i barbes épaisses, de la nature du duvet qui habille généralement
tous les oiseaux dans leur enfance. Fcs mandibules sont d'une substance
cornée, mince et délicate, qui partout fléchit également, ainsi
que le casque encore plus faible; de sorte que, par tous leurs caractères,
ces parties présentent le bcc d'un jeune oiseau : ce sur quoi il
n'est pas possible de se tromper, lorsque l'habitude nous a rendu familières
ces sortes d'observations.
Si l'on considère maintenant avec attention la forme du bec de ce
jeune oiseau, bien différent encore, à la vérité, de celui de l'espèce à
laquelle nous le rapportons, mais qui, comparé à l'autre , montre pourtant
celte première esquisse ou l'ébauche de ce qu'il doit devenir un
jour; déjà le renflement du derrière du casque commence à devenir
sensible, et ses coté, saillants s'exhaussent également, pendant que le
plateau qui doit s'ouvrir n'est couvert que d'une peau fort mince qui
peut céder, et doit se partager pour laisser cette partie vide et la creuser
eu gouttière; enfin, déjale tour des j e u x et la gorge sont noirs, et por-
D U C A L A O R O U X . is
tent le caractère saillant qui distingue notre Calao à casque concave.
Ceci ne laisse plus aucun doute sur l'espèce à laquelle nous devons rapporter
ce jeune oiseau, qui, du reste, a la tête, le derrière et le devant
du cou, ainsi que la poitrine, d'un brun roux. Un collier blanc lui embrasse
la gorge, et tout le dessous du corps est d'un noir lavé roussàtre ;
les pennes des ailes et de la queue sont d'un blanc sali de fauve, et
toutes les couvertures des ailes, ainsi que le dos, d'un gris brun roussàtre
; le bec est d'un brun de corne, et les écailles des pieds sont roussâtres.
D u reste, nous renvoyons à la figure que nous en avons publiée,
qui est de la plus scrupuleuse exactitude , même pour la nature des
plumes, dont le peintre et le graveur ontparfaiteinent saisi le caractère
qui lui est propre, et qui désigne un jeune individu dans sa première
livrée ; il est probable que, dans un âge moins avancé, le casque est
infiniment moins élevé encore.