LE COTINGA A PLUMES SOYEUSES,
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C O T I N G A D E S M A Y N A S .
N.° 43.
QUOIQUE ce Cotinga ait de grands rapports avec le Quereïva, tant
par ses Tonnes que par ses couleurs, il en diffère cependant et bien distinctement
quant à l'espèce, d'abord en ,ce qu'il la taille, d'un tiers
plus petite que l u i , inférieure même à celle de notre plus petite grive
de vigne. Mais ce qui le distingue, d'une manière saillante, de tout
ce qui n'est pas lui; ce qui fait de cet oiseau une espèce particulière,
ce sont ses plumes toutes à barbes soyeuses, longues, et formées de
brins chevelus qui se cachent si bien les uns sous les autres qu'ils ne
laissent aucun intervalle par où l'on puisse apercevoir leur dessous :
ce qui donne aux couleurs un éclat et un lustre des plus brillants, et
qui, variant à l'infini sous les dillercnts coups de lumière qui viennent
les frapper , Tes faîF en même temps changer de ton ou de nuance
suivant les différents aspects : c'est ainsi que sous certain jour le plumage
du Cotinga à plumes soyeuses est d'un bleu éclatant, tandis que,
sous tel autre, il paraît être d'un beau vert de chrysopraze. La gorge est
d'un pourpre violâtre. Les pennes des ailes et de la queue sont d un
noir bruni, et lisérées de bleu extérieurement. Le bec est brun ; les
pieds et les ongles sont noirs. Le duvet des plumes de la tôle, de celles
du cou et de celles qui couvrent les ailes est brun ; et celui des plumes
bleues des autres parties du corps est blanc vers le corps, et violâtre
sur leur milieu ; mais ces couleurs ne paraissent pas, à moins qu'on ne
soulève les plumes. Les grandes couvertures du dessous de l'aile sont