L E C A L A O DE G I N G I.
N.° i5.
N o u s sommes .redevables Je la connaissance de cette espèce à Sonnerai
, qui, le premier, l'a décrite dans son Voyage aux Indes, tome 11
de 1 édition in-4.°, page 2 i 4, et figurée planche 121 du même ouvrage,
sous le nom de Calao de Gingi, que nous lui avons conservé, puisqu'aucun
naturaliste ne lui a assigné un autre pays. Il est cependant
très-probable qu'il habite aussi d'autres parties de l'Inde ; ainsi, on lu,
donnera sans doute un 110111 plus xonïenable, lorsque nous apprendrons
son histoire, sur laquelle Sonnerai a gardé le plus profond silence,
quoiqu'il ail visité la contrée où il dit que cet oiseau se trouve.
Il a deux pieds de longueur, prise de la pointe du bec à l'extrémité
de la queue, dout la dimension seule est de dix pouces à peu près. Le
beo est long de trois pouces et demi, mesuré en ligne droite : il est
courbé eu faux, ainsi que le casque simple qui le surmonte de huit à
neuf lignes, et qui forme une corne très-pointue, arquée suivant la
courbure du bec , et plate sur les côtes ; sa base est adhérente à la mandibule
supérieure jusqu'au tiers de sa longueur, d'où la pointe se detache
seulement et s'avance ensuite un peu au-delà du milieu du bec.
Les mandibules sont blanches à leur pointe et sur leurs arêtes, tandis
qu'elles sont noires à leur base et dans le milieu, demanière que cette
couleur dessine sur le bec fermé absolument la forme du casque, qui
est en entier du même noir.
Ce Calao porte une huppe très-apparente et dont Sonnerat 11e fait
pas mention dans la description qu'il en a publiée. Le peintre l'a également
omise dans la figure que nous avons citée ci-dessus, laquelle
d'ailleurs esl très-incorrecte, cet oiseau n'ayant pas la queue étagée de
la manière dont 011 l'a représentée dans cette même ligure. Du moins