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D U C A L A O A B E C B L A N C .
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L E C A L A O A BEC BLANC.
N . ' 14.
CE Calao, qui m'a été envoyé de Chanderoagor, où il avait été tué,
me paraît une espèce nouvelle dont aucun auteurn'a encore parlé: Il
n'a que vingt pouces de longueur, prise du sommet de la tête à l'extrémité
de la queue, qui seule a la moitié de cette dimension ; le bec
a quatre pouces trois lignes, mesuré suivant la corde de son arc ; les
deux mandibules ont ensemble dix-huit lignes d'épaisseur : elles sont à
peu près égales, irrégulièrement dentelées sur leurs bords, et se terminent
en pointes^inousses. Le casque occupe près des deux tiers de la
longueur du becTct s'étend sur le front, auquel il est adhérent. Il est
tronqué net par-devant, où il se termine en une tranche mince et se
renfle progressivement par-dessus et sur les côtés, en décrivant sur son
arête une portion de cercle plus élevée cependant sur son milieu. II est
terminé par-derrière en une large pointe arrondie, noire par-dessous
et sur sa bordure ; sur le devant se remarque aussi une tache noire qui
descend un peu sur la mandibule supérieure, dont une bande noire
irrégulière, et de deux lignes seulement de largeur, borde la base. La
mandibule inférieure est ceinte, de chaque côté de sa base, par une
bande noire beaucoup plus large, qui s'étend en pointe jusque sous le
bec. Les bords du tranchant du bec sont également noirs vers leur base
ainsi que tout l'intérieur de la bouche et le dedans des mandibules. Le
casque et le bee sont d'ailleurs en entier d'un blanc d'ivoire.
D'après celte description et la ligure même de l'oiseau , il serait facile
de supposer que cette espèce ne forme qu'une simple variété du
Calao que nous avons décrit sous le nom d'Unicorne. Cependant, après
avoir comparé avec attention ces deux oiseaux, je me suis convaincu
quils étaient d'espèce différente, malgré l'analogie qui se trouve entre
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