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L E C O L - N U M A L E.
N." 45.
N o u s replaçons celle espèce parmi les Cotingas, dont on n'eût jamais
dû la séparer pour la confondre, comme 011 a fait, avec les Choucas,
quoique 11'ajant avec eux aucun trait de ressemblance. Il suffira, je
pense, au lecteur do comparer la figure exacte que nous donnons de
.cet oiseau i celle du Cotinga caroncule de notre planche n.° 3 9 , pour
saisir du premier coup-d'oeil les rapports directs que ces deux espèces
ont l'une avec l'autre quant aux formes extérieures. Si nous ajoutons
que le Col-Nu a les moeurs et les habitudes des Cotingas, qu'il n'est
point omnivore, mais comme eux simplement frugivore, et qu'enfin il
porte tous les caractères essentiels qui constituent le genre Cotinga, on
doit rester bien convaincu qu'il n'est point un Choucas, et qu'une
ressemblance dans les couleurs aura seule pu entraîner fîuflbn à l'admettre
dans le genre de ce dernier : méprise i laquelle aura peut-être
contribué encore le caractère de nudité d'une partie du col de l'oiseau
que nous allons décrire , et cela parce que notre Freux ou F rayonne a
le tour de la face aussi nu , comme si la nudité d'une partie quelconque
pouvait influer en rien sur les fonctions animales, et qu'on ne vil pas,
dans presque tous les genres, des espèces qui portent et d'autres qui
no portent pas cette marque distinctive. Outre qu'il a plu à la nature
de désigner ainsi certaines espèces d'un même genre, il arrive aussi
comme nous le verrons, que les habitudes particulières (d'individus
même isolés) occasionnent chez les oiseaux ces sortes de nudités, sans
cependant que leur naturel s'en trouve jamais changé ni même altéré.
Tous ces caractères donc qu'on peut dire équivoques, qu'ils soient
naturels ou les effets de causes accidentelles quelconques, ne doivent
pas plus être admis comme carnclcrcs génériques ijue les couleurs, les
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