
LE COTING À-QUEREIV A FEMELLE.
N.° 3o.
N o u s avons déjà dit que les femelles des Cotingas étaient toutes plus
petites que leurs mâles : il ne s'agira donc plus désormais que de déterminer
sous ce rapport les différences respectives. Celle-ci a de longueur
totale à peu près un pouce de moins que le sien, et toutes ses parties
réduites suivent la même proportion. Quant à ses couleurs, quoiqu'elles
semblent participer également, et de celles du mâle adulte, et de celles
qu'il porte dans son jeune âge, elles ont au total plus d'analogie avec
celles de ce dernier état ; ce qui, au reste, se trouve encore ici d'accord
avec les lois générales de la nature sur toutes les espèces d'oiseaux.
Dans son jeune âge, la femelle ressemble au jeune mâle; 'mais, parvenue
à son état parfait, elle prend les couleurs qui lui sont propres,
et qu'elle conserve toujours. Sur toutes les parties supérieures, savoir,
la tête, le derrière du cou, les scapulaires , le dos, le croupion , les couvertures
du dessus de la queue et celles du poignet de l'aile, ces couleurs
sont d'un brun noirâtre à travers lequel perce une légère teinte
verdâtre, qui, se fonçant toujours un peu plus, se montre davantage
sur le croupion et les couvertures de la queue; mais toutes les plumes
de ces mêmes parties portent une bordure d'un vert un peu plus foncé.
Les grandes couvertures des ailes, sur un fond brun noir, sont entourées
d'un liséré roussâtre : les grandes pennes sont noires et portent une
légère frange verdâtre sur leurs bords ; les suivantes, qui sont d'un noir
rembruni, ont des bordures roussâtres vers leurs pointes et vertes à
leurs racines. Les grandes couvertures du dessous des ailes sont, ainsi
que les bordures de leurs revers, d'un roux très-clair. La gorge et le
devant du cou sont d'un brun grisaille nué de vert clair : cette couleur
est aussi celle de la poitrine, avec celte différence cependant