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LE COTINGA-OUETTE, FEMELLE.
N.° 38.
QUOIQUE la femelle de l'Ouette diffère moins de son mâle que ne
différent des leurs celles des antres Cotingas dont nous avons déjà
parlé, elle a cependant avec lui plusieurs traits de dissemblance, nonseulement
dans les couleurs, mais même dans les caractères. Les plumes
du dessus de la tête , par exemple, sont ici moins étroites que
cliez le mâle, et les quatrième et cinquième pennes alaires n'y présentent
rien de particulier dans leur conformation ; c'est-à-dire qu'elles
sont en tout semblables à celles qui les suivent ou les précèdent : mais
cette iemeUe^a,, eomm<L-£nn mâle., le côlé jnlwicnr et le derrière du
tarse garnis d'un duvet, caractère qu'on retrouve dans ce dernier, même
dès sou premier âge. Chez elle, la tète est toute entière d'un rouge
bruni ou mordoré; cette dernière couleur est aussi celle de toutes les
pennes de la queue, lesquelles ont le dessus de leurs côtes brun et leur
dessous blanc. Le derrière et les côtés du cou, le dos, le croupion, les
scapulaires , toutes les couvertures des ailes, les ailes elles-mêmes, sont
d'un vert d'olive pochetée, sur lequel on aperçoit, à certain jour, une
faible nuance rouge ou brunâtre, suivant les incidences de la lumière.
La gorge, le devant du cou, la poitrine et les jambes, quoique d'un ton
plus rongeâtre, ont le même fond de couleur que les parties que nous
venons de désigner : il en est de même des couvertures supérieures de
la queue, qui, par parenthèse, sont très-courtes, tandis que le mâle
adulte les a fort longues. Les plumes du dessous du corps, celles du
ventre et les couvertures du dessous de la queue sont rouges, mais d'un
rouge beaucoup plus faible que chez le mâle dans son état parfait. Les
ongles enfin sont d'un brun jaunâtre, ainsi que les pipds, et la mandibule
inférieure du bec, dont la supérieure est d'un brun plus uniforme.
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