d u c o t i n g a - q u e r e i v a m a l e.
LE COTIN GA-QUERE1VA MALE.
N.° 27.
C e Cotinga, l'un des plus beaux de son genre, est de la taille à peu
près do notre merle commun, c'est-à-dire qu'il a huit pouces de longueur
de l'une à l'autre extrémité : telle est du moins la dimension
des plus grands individus de son espèce, parmi laquelle il en est chez
qui elle est souvent moindre d'un grand quart. Au reste, cette différence
qui existe ici, quelquefois plus grande encore, on la retrouve
plus ou moins forte parmi les individus de toutes les espèces d'animaux
quelconques de tous les pays et de tous les climats ; et elle lient
à des causes si simples, si naturelles, et que j'ai tant de fois indiquées,
que je croirais inutile de les reproduire dans cet article. D'après cela,
on conçoit facilement la raison pour laquelle les mesures que les naturalistes
nous ont données d'un même animal sont si souvent contradictoires.
11 en est donc, a 1 égard de la taille, des oiseaux comme des
hommes, des quadrupèdes, des insectes, des plantes même et généralement
de toutes les productions de la nature; car tout est soumis aux
mêmes lois; partout les mêmes causes produisent les mêmes effets.
Le riche pourpre, le vert lustre de l'aigue-marine et le noir sont les
seules couleurs qui brillent sur le plumage du Quereïva ; mais, par
leurs agréables oppositions, ces couleurs l'ont à l'oiseau l'habit le plus
magnifique, et le placent aux premiers rangs dans nos collections. Le
pourpre, relevé par une nuance de violet qui se joue dans toutes les
plumes du devant du cou, lui forme une belle cravate qui se termine
circulairement sur le haut de la poitrine, et qui, de l'autre côté, remonte
jusque sous la gorge ( dans quelques individus la cravate ne
setend pas au-delà du bas de la gorge ) : toutes les plumes de celle parlie
sont blanches à leur racine, mais il faut les soulever pour les y voir