D U C A L A O A C A S Q U E C O N C A V E . ,,
cent les plumes du dessous de la gorge. Ayant fait peindre et graver la
tête et le bec de cet oiseau dans sa couleur et sa grandeur naturelles,
je renvoie le lecteur à notre planche 4, dont l'inspection seule lui fera
prendre une idée plus exacte de la forme particulière du Lee de cet
oiseau, que la meilleure description qu'on pourrait en faire 11e serait
capable de lui donner.
Ce Calao n'a que trente-six pouces de longueur, mesuré du sommet
de la tète à l'extrémité de la queue; les ailes, dans l'état clu repos, s'avancent
un peu au-delà des recouvrements supérieurs de la queue, qui est
plus courte que celle du Calao-Rhinocéros. Il a la gorge et le tour des
yeux recouverts de plumes noires qui remontent presque au haut de
la tête et s'étendent sur les joues. Les plumes du derrière de la tête ou
de 1 occiput sont longues iUjliéys^-eLrÊtombent-en-uxie soiH^de-huppe
couchée que l'oiseau a sans doute la faculté de hérisser à volonté et
qui est d'un roux fauve; le col est de cette même couleur jusque vers
le milieu de sa longueur, mais elle s'avance cependant davantage pardevant
que sur le derrière, où elle se termine un peu plus haut ; le reste
du col, la poitrine, les flancs, le manteau, les scapulaires, le dos et
les recouvrements du dessus de la queue, ainsi que toutes les pennes
des ailes, sont d'un noir mat ; les plumes du ventre, celles des jambes
et les recouvrements du dessous de la queue sont d'une nature eliilée
et soyeuse , et d'une couleur blanche salie de fauve ; la queue , qui est
arrondie à son extrémité par l'effet des pennes latérales qui sont 1111 peu
l'lus courtes que les intermédiaires, est d'un blanc légèrement teint de
fauve ; les écailles des pieds sont très-larges et d'une couleur noire, ainsi
que les ongles. Nous ignorons la couleur des y e u x , n'ayant vu que la
dépouille de cet oiseau, qui est déposée dans le précieux cabinet de
M. Temminck, ci-devant caissier de la compagnie des Indes, àAmsterdam,
lequel l'a reçue de Batavia.
Georges Camel parle d'un Calao des Philippines auquel les Indiens
donnent le nom de Cagao, et qui me paraît trop peu différer de celuici
pour ne pas croire qu'ils sont de la même espèce ; il est vrai que cet
auteur ne donne pas une description particulière du bec, et surtout
de la forme du casque qui le surmonte, et c'est cette omission seule qui