
LE CALAO A CASQUE EN CROISSANT.
N.° I3.
C E grand Calao des Moluques se distingue des espèces précédentes
parla forme du casque qui surmonte son bec, etqui,s'étendantsurune
grande partie de la mandibule supérieure, occupe plus des deux tiers
de son étendue : il s'élève au dessus du front en s'arrondissant, et se
prolonge ensuite en s'amincissant à mesure qu'il s'alonge vers la pointe
du bec, où il se redresse encore par une légère courbure ; de sorte qu'il
présente absolument la forme d'un diadème en croissant, qui serait posé
en long sur le bec. On peut encore le comparer, si on veut, à l'esquisse
d'un bateau, dont il prendrait entièrement la forme s'il était vide clans
sa partie supérieure, au lieu d'être plein et arrondi sur son arête.
Le bec qui est très-grand, et d'une force remarquable, a près d'un
pied de long; les mandibules, fortement arquées en faux, sont d'une
épaisseur et d'une largeur proportionnées au volume du casque qui les
surmonte, et qui est plus considérable que celui du Calao-Rhinocéros,
quoique ces deux espèces soient de la même force par toutes les proportions
du corps, et d'une taille à peu près égale : le Calao de cet article
ne différant de l'autre que par un peu plus de longueur dans la
queue.
Ainsi que dans toutes les espèces de grands Calaos dont nous avons
déjà fait mention, le noir domine dans le plumage de celui-ci ; il colore
la tête, le cou, les ailes, le clos, et enfin toutes les parties supérieures
du corps ; mais ce noir varie de ton, en prenant une nuance brune ou
bleuâtre, suivant les différents aspects. Les plumes du bas-ventre, ainsi
que les couvertures inférieures de la queue, et celles qui recouvrent les
jambes, sont d'un blanc sali de fauve. Elles sont longues, ellilées et