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qu'elle y est un peu plus foncée : toutes les plumes du liaul de celle
dernière partie portent aussi une bordure d'un vert plus apparent, quoique
faible, tandis que plus bas, ainsi que sur les flancs, les bordures
sont roussâtrcs. Le bas-ventre est de cette dernière couleur ainsi que les
plumes de recouvrement du dessous de la queue, mais celles-ci portent
une bordure d'un vert trcs-Iéger. Les pennes de la queue sont toutes
sur fond brun liséré d'une ligne verdâtre, et frangées à leurs pointes do
roux éteint. Le bec, les pieds et les ongles enfin sont noirâtres.
L espèce du QuereiVa est très-commune dans toute la Guiane, particulièrement
à Cayenne, d'où il nous en est arrive un si grand nombre
d'individus qu'il n'est pas aujourd'hui un cabinet où on ne trouve
ce magnifique oiseau, le mâle surtout qu'on préfère d'envoyer à cause
de sa beauté : on néglige même absolument les femelles et les jeunes,
qu'il est cependant très-intéressant de connaître. Mais, comme les personnes
qui s'amusent à rassembler des oiseaux dans ce pays n'ont pour
but que de faire une spéculation mereantille, il est tout simple qu'ils
choisissent ceux qui, étant plus agréables à l'oeil, doivent aussi leur rapporter
davantage. Ceci dit assez pourquoi l'Histoire naturelle a fait si
peu de progrès dans la connaissance des espèces, et nous donne la raison
pour laquelle les naturalistes n'ont jusqu'à ce moment à peu près décrit
que des mâles , ne parlant presque pas des femelles, encore moins des
jeunes.
On peul voir dans ma collection la suite complète des individus do
cette espèce, pris à toutes les époques de leurs diverses métamorphoses.
.1 en ai aussi la femelle, la seule que je connaisse, et que je dois aux
soins obligeants de M. de lïaize, médecin à Surinam et grand chasseur,
qui a bien voulu m'en gratifier : je lui en témoigne ici ma juste
reconnaissance.
Tame I.