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D U C O T I N G A C E N D R É . 9g
qui lui donne aussi une forme plus alonge'e, pins svelte. Les ailes ployées
ne s'étendent que peu au-delà de la naissance do la queue. Les plumes
do toute la partie supérieure du corps, c'est-à-dire, le dessus de la tète,
le derrière du cou, le dos, les scapulaires, le croupion, les petites
couvertures des ailes et celles de la partie supérieure de la queue sont
d'un gris de cendre foncé ries ailes et la queue ont leur dessus de cette
même couleur, si ce n'est qu'elle y est d'un ton plus brunâtre, La
gorge, le devant du cou, la poitrine, les flancs; le ventre, les plumes
des jambes et les couvertures du dessous de la queue sont d'un
gris clair, ainsi que le revers des ailes et celui de la queue, qui a les
tiges do ses pennes blanches par-dessous. Le bec, les pieds et les ongles
sont d un noir bruni. Comme nous n'avons vu de cet oiseau que la
dépouille dans le cabinet du citoyen Dufrène, aide-naturaliste au Muséum
de Paris , nous ne saurions dire la couleur de ses yeux. L'espèce
s en trouve à Cayennc.
11 ne faut pas confondre cette espèce avec le Cotinga gris des planches
enluminées de Buffon, 11.° 699, et que ce naturaliste donne dans
ses descriptions pour une variété du Guirarou; car cette prétendue
variété du Guirarou est le Cotinga pourpre 011 Pacapaca dans son jeune
âge, que nous avons figuré n.° 33. Nous ajouterons que le Guirarou
de Billion n'est point un Cotinga , mais une espèce de Tyran qui nous
est très-connu, et que nous ferons connaître en sou lieu. Margrave est
le premier, on peut dire même le seul, qui ait parlé du Guirarou sous
le nom de Guiraru N/icengela BrasiUensibus ; car les descriptions de ses
successeurs ne sont que des copies de la sienne. Brisson a fait de cet
oiseau, qu il n'avait pas v u , un Cotinga qu'il donne sous le nom de
Cotinga gris. ( Ornilh. t. 2. p. 353 ). Ce ne sont pourtant encore là que
de très-faibles ^échantillons de la manière dont on a traité jusqu'ici
l'Histoire naturelle des Oiseaux. Concevra-t-011, par exemple, que
Billion, après avoir reproché à "Willughby d'avoir fait du Guirarou un
Motteux, et à d'autres ornithologistes non moins habiles de l'avoir pris pour
un Gobe-Mouche, vienne ensuite lui-même en faire, malgré lui. un
Cotinga, en donnant comme variété de ce même Guirarou le jeune
Pacapaca, que tout le inonde sait netre autre chose qu'un Cotinga?