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L E C A L A O A BEC C I S E L É.
N." 16, 17 et 18.
SONNERAT est, je crois, le premier voyageur qui ait parlé DE cette
espèce de Calao, qu'il a décrite dans sou Voyage à la Nouvelle-Guinée,
page 1 23 de l'édition in-4.°, sous le nom que nous lui avons conservé,
et qui nous parait préférable à celui de Calao de l'île Panay, que ne lui
a donné Buffon que parce qu'il n'a pas trouvé que les ciselures dont les
mandibules sont marquées le distinguassent de quelques autres espèces
de Calaos, qui, suivant lui, ont également le bec ciselé. Mais, les ondes
irrégulières et momentanées que l'on remarque sur le bec de plusieurs
Calaos, et qui ne dénotent absolument que les différentes crues
de la partie cornée qui couvre leurs mandibules, ne pouvant être comparées
aux profondes ciselures qui sillonnent ici régulièrement le bec,
et sont constantes et permanentes, nous avons cru au contraire utile
de rendre à cette espèce un nom d'autant plus convenable, qu'elle est
en effet très-bien caractérisée par ces ciselures transversales de la base
du bec, dont les parties relevées en bosse sont noires, pendant que
celles qui sont creuses ont une couleur rougeâtre d'ocre ou de brique.
Le reste du bec, qui est long, arqué et dentelé sur les tranchants, est
dun noir bruni sur lequel on aperçoit quelques ondes plus claires. Le
casque, qui est de la même couleur et de la même substance que le
bec, occupe à peu près la moitié de sa longueur. 11 est plat sur les côtés,
tranchant sur son arête, et ne s'élève que de huit à neuf lignes au
dessus de la mandibule supérieure : sa coupe est droite par-devant et
par-derrière, et il touche juste au front, qu'il ne déborde pas. Le tour
des yeux, qui est dénué déplumes,m'a paru noir (Sonnera tiédit brun).
Les paupières sont garnies de longs cils noirs un peu arqués. On remar