DU C O T I N G A A P L U M E S S O Y E U S E S . 97
blanches, et les moyennes d'un brun noir à bordures bleues, ainsi
que les plus petites. Les bords intérieurs blancs des pennes alaires forment
au revers de celles-ci une tache de cette couleur qui en marque
le centre.
Nous ne nous étendrons pas davantage sur cet oiseau , la figure que
nous en publions le représentant de manière à en donner une idée
parfaite. Brisson , d'ailleurs, l'ayant décrit avec son exactitude ordinaire
, il ne nous restait qu'à en donner un portrait plus fidelle qu'on
ne l'avait fait jusqu'ici.
L espèce du Cotinga à plumes soyeuses est encore très-rare dans
les cabinets : du moins ne l'ai-je vue que dans celui de feu l'abbé Aubry,
curé de l'île Saint-Louis; chez Mauduit ; au Muséum d'Histoire
naturelle, à Paris; et enfin chez M. Temminck, à Amsterdam. Elle
habite les Maynas, et n'existe très-probablement ni à Surinam ni à
Cayenne, puisqu'on n'en a encore trouvé aucun individu clans les
différents envois d'oiseaux, faits de la Guiane. Réaurnur paraît être le
premier en France qui l'ait eue, et c'est aussi dans son cabinet que
Brisson l'a décrite d'après l'individu qu'on voit aujourd'hui au Jardin
des Plantes : individu, au reste, tellement détérioré par l'effet des nombreuses
fumigations de soufre qu'on lui a fait essuyer pour le préserver
de la voracité des insectes rongeurs, qu'il ne donne qu'une idée trèsimparfaite
de ce charmant Cotinga. Les fumigations sont un moyen
pernicieux aux oiseaux , et ont détruit en grande partie tout l'ancien
Cabinet du Roi. Il est très-heureux qu'on ait enfin cessé d'en faire
usage.
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