
H I S T O I R E N A T U R E L LE
avoir aucune force, n'ayant point de. prise ; ce qui les «
rer avec raison, à un long levier trop élo.gne du point dappu, . cela
Z T v r l Z es Calaos à bec simple, ainsi que leS petits toucans,
b i n e n t plus de force dans leurs becs, la p o n d a n t beaucoup
plus rapprochée des mâchoires, ou res.de tonte sa force.
La forme du bec diffère non-seulement dans chaque espèce ^
Calaos comme nous l'avons fait remarquer, mais ce q u aucun o im
d Î ^ t n'avait encore été à même d'observer, c'est q u e , ans chaque
S Te b e l varie aussi à tous les âges, surtout dans celles qm por-
Z t E x c r o i s s a n c e s que les naturalistes nomment
Calaos casqués naissent tous avec un bec presque simple et qui^n t
et ne prend enfin celle qui lui est propre , que lorsque f oiseau a p u .
u i - n i m e tout son accroissement. O n conçoit par-la que ces div rs
changements ont dû nécessairement produire et on. réellement prod
X i e u r s erreurs dans la nomenclature et la distinction des especes
, p n nt dites, toutes ces variétés d'âges pouvant être données pour
autant d'espèces ^rticulières e, différentes; ce qui n ' e s t a n , ^
6ement pour la science deja que trop arrivé, non-seulement a I c g a id
des Calaos, mais même de tous les oiseaux en général.
s ï a plu a la nature de varier à l'infini la forme du bec dans e s
oise ux Calaos, elle a du moins conservé une stricte umformt e dans la
truc,ion de leurs pieds, q u i , dans tontes les espèces , sont couvert
de larges écailles, et dont les trois doigts, disposes P J ^ ^
„ e u nrès égaux et presque entièrement réunis ensemble a l em base , ce
leur forme a b s o l u L n t ce que nous nommons une plante d u p ^
l e d i t de derrière, étant aussi large et p l a t , donne une forte a s i t e
et un grand aplomb à ces oiseaux, qui cependant marchent peu e, for
m d sautant des deux pieds a la fois lorsqu'ils veulent changer de place
: : r par terre, où ils ne se posent que rarement et le temps neces-
" saisir leur' proie, préférant toujours être P ^ ^
grands arbres, et surtout sur les arbres morts, dans les trous desquels
ils se retirent pour se coucher, et même pour nicher.
D E S C A L A O S D E S I N D E S . 3
Les i ;ilaos ont encore de commun d'avoir tous des cils autour de la
partie supérieure des y e u x , la langue très-petite, cartilagineuse et colle'e
au fond de la gorge. Ils vivent en société, se réunissent en grandes
bandes, et font leur principale nourriture d'insectes, de lézards et de
grenouilles ; ils font aussi la chasse à tous les petits quadrupèdes trop
faillies pour se défendre, et ils les avalent entiers, après les avoir tués et
froissés entre leûrs mandibules; ils se rabattent encore sur les cadavres,
dont ils arrachent les lambeaux ; ils sont enfin homopliages et nullement
frugivores, comme l'ont assuré plusieurs voyageurs anciens,
du moins dans leur état naturel et libre. 11 est vrai que, dans celui de
la domesticité', on peut les accoutumer à se nourrir de fruit, de pain
et de légumes. Buffon a v u un Calao avaler des feuilles de laitue ; j'en
ai vu un autre qui mangeait des haricots, des pois et du riz cuits : mais
cela ne prouve absolument rien contre le naturel de ces oiseaux, puisque
nous voyons journellement les perroquets domestiques manger
souvent d e l à viande, à laquelle nous savons qu'ils ne touchent cependant
jamais en liberté.
La partie osseuse du bec de tous les oiseaux en général, et qui n'est
que le prolongement des mâchoires qui composent ce que nous nommons
les mandibules, est recouverte d'u-ne substance cornée qui forme
une sorte de fourreau dont chacune est enveloppée séparément, et qu'il
est même facile d'enlever en entier, comme on retire une gaine de la
lame qu elle préserve; mais nous avons remarque que chez les Calaos
cette corne était plus adhérente, et qu'il était impossible d e l à retirer
d'un seul morceau. Quant au casque dont est surmonté le bec de plusieurs
de ces oiseaux, il est presque entièrement vide, et par conséquent
très-léger par sa nature; et cela sans doute pour ne pas surcharger
la tête, qui, dans le cas contraire, aurait été accablée du poids d'une
protubérance qui quelquefois est plus considérable que le bec lui-même.
Ces protubérances ne sont donc réellement qu'une enveloppe mince,
diaphane, et qui fléchit sous les doigts : seulement, sur la crête de fa
mandibule supérieure, se remarque une exubérance osseuse, fort poreuse,
qui en fait partie, et qui est séparée par cloisons très-délicates
et cassantes qui lui donnent l'air d'un ouvrage en filigrane. Cette partie
occupe plus ou moins d'espace suivant que le casque doit lui-même