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partie historique des êtres, parce qu'elle seule les présente dans
la place que l a Nature leur a a s s i g n é e, sont seuls faits pour apprécier
les peines que je me suis données, non-seulement pour amener
l'Histoire des Oiseaux au point oii elle doit être considérée, mais
pour rendre leurs portraits, p a r l'impression en couleur, aussi exacts
qu'ils doivent être pour 11e laisser, à cet é g a r d , rien à désirer : manière
que j'ai le premier mise en usage pour figurer les oiseaux, et
dont le succès était douteux par l a difficulté de rendre ce brillant
et ce velouté naturels, si f u g i t i f s , ainsi que les différentes nuances
de couleurs qui souvent se remarquent sur l a même plume , e t que
l'art imite si difficilement. Mais les talents du c i t o y e n L a n g l o i s,
chargé de cette partie de mes ouvrages; son aptitude à ce genre de
t r a v a i l , et le goût qu'il y a pris lui-même, l'ont fait triompher de
tous les obstacles; de sorte que nous pouvons aujourd'hui nous
flatter d'approcher de l a nature, et de donner la plus grande vérité
à nos figures. Je citerai à cet égard le quinzième cahier de mon
O r n i t h o l o g i e d ' A f r i q u e , comme le chef-d'oeuvre de cet art et des
talents du c i t o y e n Langlois. L a manière dont cet artiste est parvenu,
dans cette l i v r a i s o n , à imiter le changeant et le glacé des
oiseaux brillants qui en font le s u j e t , mérite les plus grands éloges
et l'admiration de tous ceux qui savent apprécier les talents. Les
naturalistes, en p a r t i c u l i e r , lui doivent un tribut de reconnaissance
que je me plais i c i , pour ma p a r t , à lui témoigner publiquement.
Cet o u v r a g e , qui sera composé de deux cent quarante planches ,
formera le complément que j'avais promis au p u b l i c , en publiant
les Oiseaux que j'ai observ és dans la partie de l ' A f r i q u e que j'ai
parcourue. C'est enfin le fruit de trente années de recherches et
d'observations suivies, et non le résultat d'une froide c o m p i l a t i o n,
que j'offre aux vrais amateurs de la nature. Puissent-ils en apprécier
l'hommage ! e t , s'ils me savent gré des peines que je me suis
données, je me trouverai suffisamment récompensé d'avoir con-
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sacré ma vie à cette étude, q u i , si elle m'a procuré quelques jouissances
particulières, 11'a pas laissé aussi plusieurs fois de me donner
bien des dégoûts. Mais qui peut se flatter de plaire à tous,
même en réunissant ses efforts pour la v é r i t é ? I l est tant d'hommes,
hélas! qu'elle blesse!!!
A V I S DE L ' É D I T E U R.
Comme je ne fais tirer cet ouvrage qu'au même nombre et
dans les mêmes formais que celui sur les Oiseaux d'Afrique , et
que la plus grande partie des beaux exemplaires de ce dernier
est épuisée, j'invite les souscripteurs à l'un ou l'autre de ces
deux ouvrages à s'adresser de suite aux éditeurs, sans quoi ils
risqueraient de ne pouvoir pas se compléter facilement.