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L E G R A N D C O T I N G A.
N." 2.5 el 2.6.
C E Cotinga , dont nous faisons la première espèce de son genre, parce
qu'en effet il en est le plus grand, approche de la taille de notre corbine
européenne ou corbeau vulgaire; c'est-à-dire qu'il a près de quinze
pouces de longueur de la pointe du bec à l'extrémité de la queue : celleci
est large et égale dans la dimension de ses pennes, qui ont toutes
quatre pouces de longueur. Le bec a deux pouces de long sur un pouce
de large à sa base, ce qui donne une grande ampleur à la bouche, ombragée
sur ses côtés de quelques poils roides et durs. Les narines, placées
vers le milieu du bec , sont entièrement cachées par les plumes
déliées qui sortent du front et se portent sur le devant. Enfin, laile,
plojée, est longue de huit pouces et atteint le milieu de la queue.
A tous ces caractères, que cet oiseau partage en grande partie avec
tous ceux de sa tribu, nous en ajouterons deux qui lui appartiennent
exclusivement, et qui consistent i.° en une belle huppe inclinée, et
composée de longues plumes effilées qui - se dressant sur le front, se
jettent par-derrière en se courbant ; 2." en ce que le bas de son cou est
garni de plumes semblables à celles de la huppe, mais plus longues,
et qui, retombant sur la poitrine en pointes détachées, l'ornent de la
manière la plus élégante. Cet oiseau a la tète fort grosse.
Quant à ses couleurs , rien n'est plus simple, car il n'a que du noir
et du rouge. Le noir, un peu bruni, teint le dessus de toutes les pennes
des ailes et de la queue, tandis qu'en dessous elles sont d'un gris glacé
de blanc. Un rouge ponceau, tellement foncé qu'il paraît presque noir
li certain jour, colore la tète, le cou et les longues plumes do la poitrine,
ainsi que le dos, les scapulaires et toutes le s couvertures supérieures
de la queue, qui s'avancent jusqu'aux trois quarts de celle-ci.
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