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d u g r a n d c o t i n g a . 5y
Les recouvrements supérieurs des ailes sont tous de cette dernière couleur;
M U du dessous de la queue, qui ne s'étendent pas à beaucoup
près aussi loin que ceux du dessus, sont, ainsi que la poitrine, les
flancs, le ventre, les plumes des jambes et même les couvertures du
revers des ailes, d'un rouge moins foncé. Nous observerons que la racine
de toutes les plumes rouges de cet oiseau est d'un beau blanc. Le bec
est en entier rouge-cramoisi, tandis que les pieds et les ongles sont d'un
brun noirâtre. Nous ignorons la couleur des j e u x , que nous avons supposé
avec beaucoup de probabilité devoir être rouges.
La femelle est un peu plus petite que le mâle, et en diffère absolument
par ses couleurs ; sa huppe n'est point aussi forte non plus, ou du
moins les plumes du dessus de la tête, étant beaucoup moins alongées,
n'en forment pas une aussi apparente. Les parties supérieures du corps '
c'est-à-dire, la tête, le cou, la poitrine, le manteau, le dos, le croupion
et les couvertures du dessus des ailes et de la queue, sont toutes
d'un gris brun cendré. Les pennes do ces dernières ont leur dessus d'un
brun un peu plus foncé, et le dessous d'un gris glacé de blanc. Le bas
de la poitrine, les lianes, le ventre et les plumes des jambes, ainsi que
les recouvrements inférieurs de la queue, sont d'un blanc sali d'une
teinte cendrée ; enfin, le bec, les pieds et les ongles sont bruns.
Cette belle espèce de Cotinga, encore très-rare dans nos cabinets,
el que j'ai dans ma collection, n'avait été jusqu'ici ni décrite ni figurée:
on la trouve à la Guiane française et à celle hollandaise, mais il ne parait
pas qu'elle y soit très-commune ; car, depuis près de quinze ans
qu'elle nous a été apportée de ce pays pour la première fois, je n'en
ai encore vu que cinq individus, dont un chez feu M. d'Orcy, ancien
receveur des finances, à Paris; un autre chez .M. Raye de Breukelerwaert,
à Amsterdam; un troisième, et très-beau, dans le Cabinet
national de Paris, où il a été déposé depuis peu; un quatrième entre
les mains de M. Dufrène, aide-naturaliste au Muséum français, qui
I avait préparé pour une personne dont j'ignore le nom ; le cinquième
enfin fait, comme je l'ai déjà dit, partie do ma collection.
M. Renaud, médecin français, qui a passé plusieurs années à Surinam
, oi'i il s'est beaucoup occupé d'Histoire naturelle, m'a dit y avoir
vu plusieurs de ces oiseaux , mais qu'ils étaient Irès-farouches, et qu'ils
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