
1) U I ' U D II A U.
LE PIAUHAU MALE.
N.° 47.
L A F E M E L L E .
N.° 48.
BRISSON a pris cet oiseau pour un Gobe-Mouche, mais ne l'a pas
moins décrit avec son exactitude ordinaire, sous le nom de Grandi
Gobe-Mouche. Buffon s'est aperçu de la méprise, et a décrit le même
oiseau à la suite des Tirans, sous la dénomination de Piauhau, que
nous lui conservons, parce qu'elle en exprime bien le cri, et qu'elle
a prévalu chez les naturalistes. Mais pourquoi Buffon, tout en convenant
.pie l'espèce dont il s'agit ici n'appartenait ni au genre Gobe-
Mouche ni à celui des Tirans, et prétendant qu'elle doit occuper une
place isolée, en a-t-il figuré le mâle, n." 38 1 de ses planches enluminées,
sous le nom de Grand-Gobe-Mouche noir à gorge pourprée de
Cayenne? Ce sont encore là de ces contradictions qu'on ne sait tropeomment
qualifier ni à quoi les attribuer. Quant à nous, nous n'hésitons
pris à inscrire cette espèce sur la liste des Cotingas, car elle leur appartient
par tout ce qui en caractérise les facultés physiques; et, s'il est
vrai qu'elle ait les ailes plus amples que les autres Cotingas, et le bec
un peu plus épais que certains d'entre eux, ces différences sont légères
et très-insuffisantes pour déterminer un genre autre .pic celui auquel
nous la rapportons : ajoutons que les moeurs, les habitudes et la manière
de vivre du Piauhau sont absolument les mêmes que celles des
Cotingas. La nature se joue de nos abstractions méthodiques; elle est
Tome 1.