
ifx* 'V k Ù & t k j & f # t 3 i4 . V.
Un manûferit grec de M. Baluze a une petite noce d’un Anonyme faite
dans des rems affez bas , où il met ainfi les fept émerveilles du monde.
I, Thebe d ’Egypte, i. Les murs de Babÿ'lo'ne. 3. Le M aufolée. 4 Les Pyramides.
. Le Coiotfe de Rhodes..; que quelques-uns difent être une colonne de
bronze de fix cens coudées. u. Le Capitole de Rome. 7. Le temple d’Hadrh»| j
1 Leon Allatius parlant de, ces variations touchant les merveilles da-moil-
de, dit : D’autres y afôutent f i palais de P“ rfp ’es, Lai
„byrinthes , Hatnmon le cornu , Àpëlibii de Delos , le throne d Alexan-
„dte, le: Capitolëj î f Cenîp'lé d’Hadrien; de Gyziqne, le M'ôfe ân^del'a, clti Tibie;,..
„ (c ’eft-à-dire, ce qu’on appelle moles-Hadfianea ou le Maufolee d Hadrien ;)
|||f foreft appellée Ruffima & autres ; d’où qûelqnes-un ont conclu, pour-
„ fuit-il, qu’il y avoic non pas'lèpt merveilles feulement, maisjulqua quato
rz e . Ceux dont il parle ici font apparemment des gens de tems fort
bas ; car je vois que les anciens conviennent affez du nombre de fept, quoi-
qii’ils ne fuient pas en tout d’accord fur les merveilles qu’il falloir mettre
en c.e nombre. Celles de philon de Byzance font le plus communément reçues
; c’eft auffi de celles-là que nous parlerons d’abord dans le même ordre
q.u il les a rapportées. ' ' J
Le jardin en l’air étoit foütenu par des colonnes de pierre: fur ces pierres
éfoient dés poutres de bois dé palmier , qui ne pourrit jamais à la pluie,
Sc qui bien loin dé plier fous le poids, seleve toujours & monte, en haut,
, bfuS il eft chargé : ces- poutres étoièrit affez près l’une de l’autre, & foute-
noient un grand poids de terre : dans l’efpace qui étoit entre ces poutres,
s’inferoient les racines des arbres d:u jardin : cette terre fufpendue àinii en ■;
l’air étoit fi profonde, que plufieurs'fortes d'arbres y venoient fort grands,
les plantes, les légumes & toutes fortes de fruits s’y trouvoient abondamment.
Ces_jardins étoièrit àrrofez par dés canaui , dont quelques-uns qui
venoient des lieux plus élevez étoient tous droits, d’autres fe-formaient de
l’eau tirée avec des pompes & d’autres machines.
Les Pyramides d’Egypte , la feule des merveilles du monde qui relie encore
aujourd’hui fur pied,- font comme des montagne de pierre d’une grof-
feur extraordinaire. Leur forme , leur ftruéhire, en un mot tout ce qui regarde
des ouvrages fï merveilleux ,„fera:décrit au cinpuiéme tome avec les
• maufolées. ■ .
- .In codicc græco.Cl. V- Balufii quædam Anony-
mi 'alîus nota habetur ; pofteriori atvo fafta ubi fcp-
tmd fpectaculahæc & hocordine ràcenlcntur.i.Thç-
bæ Ægyprix. a. Mûri Babylonis. 3. Maoiolcura. 4.
Pyramides. 5. Coloflus Rhodius, quem quidam di-
cant cffe columnam æncam fcxccncomm cubitorum.
6 . Capicolium'Roma:. 7. Tcmplum Hadriani Cyzi-
ccnunr.. ,
Léo Allatius-lwfce fcriptoxum varietatcs conune-
morans hæc habet p. ZI. A lit addidere . Cyri Regiam ,
Tttrritn Phariam, Labyrinthes , cttmumm Amnttnim ,
pelinm Apollincm, Thrômtm Ahtxandri, Câpitoliitm,
Hadriani ïmptmtoris temphm Cynici faüum , Modem
Tyar.jiiberinain, Jilvam Rttffmiam & àlia aride
notmulli càlUgmtm data qtutmt» sjic, non feptmn De
rccenrioribus., ut videtur } icriptoribuS'.loqiiiGiir :
nam veteres de fepreno numero fere confcntiunt ,. ctû
alii alia ïubinde miracnla proponant. Quæ a Philonc
Byzantio'mbmorantur, ca plurium auéfcoritïtte nitun-
ttfr : quamobrem cadem ipfa jam commemórabimus
dcfcribcmufquc codera, quo ille, ordinc...
Hortus peiifdis'columnis-lapidcis &tldcbatiiu, qui-
bus cdlumnis fuperpoilra: ttabes brant t-x. palma arbo
r e , qua: nunquamimbre-vilaqua i, Jq.uatqiic
liunquam pondere impofitaque mole flciftnntur ; mao
porius furliim nitunt ur Sc meurvantur. H as tra'besnon;
longo disjundta: fpario crant, maghamque terra: mo-
lcm fuftinebanr: in fpatium ai)tcm quod lncciilRsin
teiccdebit, radices arborum qua: in borro crant, irre-
pebanc Sc inferebaritur Terra fie inaiire quafi fufpen
fa ufque adeo profunda crat , ut arboruni multa gc-
ncrain ea radices p o n e r e n c^ ^ l^ ^ r i (U | ) 'e ffi» -
derent. Plant», .lcgumina ,omnifo]uc generis frudtus
abundc naiccbantur. Horti canalib'us irrigabantur
partim reito curfucx cditiqribus 'locis pfofluentibus,
partim ex aqua antliis aliifquc machinis furfum cdu-;
dta manantibus. » V ^ '■ '..fz;
- Pytamidcs Asgyciaca:, quod unicum.cx veteribus
illis miraculis fupereit, quail montes funr ex I
iifquc pra:graudibus lapidibus iltudLi. Ho nun fotipa^,
ftru£tura , demum omnia qua: ad hate opera fpc-
£tanr quinto tomo deferibentur ubi dc-mautolcis. ’
L Ë S S E P T M. E R . V E I L L E S. 17$,
La lia tué de Kipiier Olympieii dont nb us avons fait la deferiptiori après
Paufanias au livre des. temples, étoit plus admirable par l’excellence du travail'.
que: par le prix de la marie e qui étJdït d’or & d’ivoire Cicéron dans
fon livre de l-’Orateut , dit. que les hommes n’avoient jamais rien vu de plus
parfait & de plus accompli que les ouvrages de Phidias. Un grand nombre.
d'’autcwrs en font l’éloge & en parlent' tous avec àdihiràtion Strabon y remarque
pourtant un défaut j qui ell que la flratue de.Jupiter àlfis étoit (1
grande que ce dieu ne pouvoir fe Iteyér- qu’en faifàai;. tombe 1 la voûte. Non
feulement la ftatue.de 1 hidias ,:h aïs aülfi plufieurs autres ouvrages de ce tem-
ple, de fculpture, d ar.chirefitUre & de peinture, étoient de la main des plus
excelléns martres, en forte que tout le temple ppuvoit palier pour une des
merveilles du àifqn'de. y
Le-Colofle de Rhodes qui avoit félon la p'l,us commune opinion foixante-
dix. coudées de haut,} ou cent cinq piéd's lelon Feûus, étoit tout-dé cuivre . lé
dedans étoit creux, l’ouvrier àyéjirifàiit.dans ce v,uide des ponts de fer & dé
pierres quatrées Cette énorme ftatüe repréfenroit le dieu des Rhodiens, qui
étoit le Soleil fes pieds étoipht pofez fur deux 'b.iks plus hautes que les plus
otrandes ftatues. Ce Goloffe fait, par C'.harès Lindien difciple de Lyfip.pe , fuc
renverfé, dit Pline:, cinquânte-fix ans après qu’il eut été pofé , 8c demeura
ainfi jufqu’au teiiris de Pline peu dé gens pouvoicrit embraflèr fon pouce;
fes autres doigts:étoient plias gros que les ftatues ordinaires. On prétend que
Pline fe trompe quand il dit qu’il fut renverfé cinquantè-fix ans apres qu'il eut
été pofé, & que cela n arriva que quatre-vingts ans après qu'il euté're mis fur
fa bafe.. If fut depuis relevé du te ml de Vefpafien , & fut enfin vendu par Ma-
via Sarràfin qui prit Rhodes, à un Juif, qui 1 liant mis en pièces en chargea
neuf cens chameaux. La diverfité des féntimeris touchant la hauteur du Co-
lolfe eft fort, grande ; là plupart des auteurs lui donnent foi xa n te d ix coiu dées 3
d’autres beaucoup plus ; mais en ces fortes de choies merveilleufes on eft touz
jours, plus porté à 'exagérer, qu’à diminuer. ^ :
Les mûrs de Babylpiae furent bâtis par S.emiramis ; ils avoient trois cens foi-
iante ftades de circuit, les huit ftades'font un millej c’eft-à-dire qu’ils auroient
eu quaiante-ctnq mille de circuit ; ce qui feroit unegrande journée. Ces murailles
ètoicuc bâties de briques, le ciment étoit du bitume La hauteur étoit de cin-
Statua Jovis'G^mpii cuj Us.defcri^tionemvIibiQ^cle
remplis poft Paufaniam adornavimus j longe mirabi-
lior etrtt at,a|(Gif
matêria.|Uri^&;éb}^;era^Clc<2rô'|^bx^^^^Çô^-
rdipt Phidiæ ilmulaeiys nihil perfecîtijis bbmmcs vi-
diffe. flë)| opùsÆtîptoïés ^Îtfimilaiîdîbus extoll^^'
^hèlebrantgue ut admûjandütti. txabo tamen f&ûlptohV
dDfci'tantiam animadvepit qmpd, Jovis fedenns ftama
tapn procefa
pocuilTct s nifi éverio fonjice arque teüo.In hoc tem-
plo non modo ftatua Phicjia? 3 verting etjam plurima
alla cëlêbrium attificum opera, arGhiç^h
iStoîüôl pi<S£oriirïiq^éia adimrationêpraiitj ut'.etiatn
tôtii-m- templuni pro Ppë6la,çulq habeii poftet:
tlàaeinta cubitorum erataltit'udihc 3 vel cen tum ^ ilin ^
que pedura fecundum Fcftum_,totus asneus eratpntuf-
düe G'àyUS ; in quo fp'atio o^îfex pontes ex fèrro & ex
ëùadçatis l6pidmuÿfèc6rat^utftatua firmius c'oh|ftè-' j
■ flfeffiæi feUiolcM
rcpricfentabati : pedes baiibus/impoûti crant ; quæ)?
majorés ftiâtùas altitiidine coloÆa^
bpifice Gharete Lyi3ppi'4lftifül° terr* mothi1
■ tuæ. Sunt qui pu cent hallucinari Plinium cum ait
nos Jq.iiameieftnsïuerat : id vciîpaccidifte odogintâ
poftpa.
' inftipuiir/D'einde Vefpafiani tempore creótus' dequo
- fuit tandem Mavia Saiacenus captaRhodo coloftum.
, vendidic 1 qm’ 'fxagnfch&;.Çblqfti nongentos
fdaTudkiS öneravit. ; Qpkionum
tudinem varieras magna eft : pleriqu|‘IèHp,tores ip-
fum feptuaginta cubitonim fuifte dicunt : alu longe
procpiucirem perh'ibëtifjxTed în hujnfmodîiniraculis j|
^■ e’feit'potius fama qûàfiîk|i|jikurVi • -u ^ |
k ^ u r i eon'j^^j, Entï
etatqijie ambigus phe^ixtoium iexagmia ftadioiüm,M
^^&adla,iklkt^n^Kop|HtuimsMùa^equadija^
dieiunius plen>iter effem/yerantmuri ftrudi Iaterib;^
8c pro cæmento bitumen ad'hibiturn.^ AItîtudo muio-^
mm era,t quiiiquag-intaxubitoriini y latimdo tanta us