l'iivriei après nous vîmes l’île Sau-Gallan, poiut (l’atterrissage pour les
navires rjui vont à Lima. Mais à dix heures, immédiatement
après avoir pris les angles horaires du matin, et quoique nous
ue fussions pas à plus de douze milles daus le Sud de ces terres,
une brume épaisse nous eu déroba la vue et nous obligea à
rester eu panne jusqu’à uue heure de l’après-midi qu’un ciel
magnifique devint tout à coup favorable à nos observations.
Cette brume ne nous permit pas d’avoir la latitude à midi,
mais à trois heures trente minutes, au moment de l’observation
des angles horaires du soir, uous trouvant alors précisément
daus f Ouest de la pointe septentrionale de Sau-Gallan, dont
uous n’étions plus éloignés ([ue de cinq milles, uous pûmes
déterminer notre position eu adoptant la latitude que les cartes
espagnoles, publiées eu 1821 par le Dépôt de la marine de
France, assignent à cette pointe; et nous avons conclu, des
angles horaires observés le matin et le soir, ainsi que des
relèvements faits durant le cours de la journée sur les principaux
points de la côte, les résultats suivants;
Morro-Leclmza, partie N.O. i 3” 4y 20" S. 78“ 49 3o"0 .
Ile Sau-Gallan, partie N. O . . i 3 49 3o 78 55 25
Iles Ballesta, le milieu i 3 43 5o 78 48 35
Iles Cbincba, le milieu i 3 38 3o 78 49 35
D’après nos observations, ces iles se trouvent onze ou douze
minutes plus à l’Ouest qu’elles n’ont été portées dans les cartes
espagnoles déjà citées, d’où il résulte que la ville de Pisco, que
l'on y suppose par.......................................................... 78° 29' o"0.
doit être au moins p a r ................................................. 78 40 o
Nous verrous plus loin (jue toute la côte du Pérou, dejîuis
l’Ile San-Gallan juscju’à Payta, doit être ainsi portée de dix à
douze minutes à l’Ouest de la position qu’elle occupe dans les
cartes dont nous avons jaarlé ci-dessus.
R EM A R Q U E S SU R CES ¡L E S .
Février
187.3.
L’Ile San-Gallan, comme toutes les terres qui avoisiucnt
Pisco, est escarpée et dépourvue de végétation, notamment du
côté de l’Ouest où la côte est pour ainsi dire à pic. Son étendue
est d’environ deux milles dans toutes les directions. Sa partie
sujaérieure présente deux plateaux élevés, séparés par une vallée
peu profonde qui parait se diriger du Nord au Sud; et toute
sa côte occidentale est garnie de rochers isolés du rivage et peu
élevés au-dessus de la surface de l’eau. Les bâtiments venant du
Sud peuvent, en évitant les rochers de Pinero situés à uu
mille et demi dans le S. S. E. de la jiointe méridionale de cette
île, passer entre elle et le Morro-Lechuza, dont elle parait
avoir été détachée. On peut même mouiller dans ce can al, qui
peut avoir trois milles de large et trente brasses de fond, lorsqu’on
est surpris, soit jiar le calme, soit par les brumes du
matin qui sont si fréquentes et si salutaires dans la partie
occidentale de l’Amérique comprise entre les tropiques, où le
sol n’est jamais humecté par la moindre jtluie.
Les iles Ballesta et Chinclia forment deux groujies situés au
nord du Morro-Leclmza et à feutrée de la baie de Pisco. Elles
sont jietites et n’ont de remarquable que cette couche, prodigieusement
épaisse, d’excréments déjiosés par la multitude incroyable
des oiseaux de mer auxquels elles servent de refuge
pendant la nuit. Cette fiente, que les habitants nomment
guano, et dont les anciens voyageurs ont souvent parlé, est si
abondante dans plusieurs iles de la côte du Pérou, que, malgré
1 usage qu’on eu fait pour amender les terres légères de ces
contrées, où elle est jirincipalcmeut destinée à la culture du
maïs, quelle que soit la quantité prise journellement par les navires
chargés de la transporter, on ne l’épuise jamais.
Voyage de la Coquille. — HYDROGRAraiE. j g