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Décembre Qc ([Vil précèdc siiiTit poiiT pTOiivcr (|ue cc rocher, s il existe,
1822. ne peut être placé entre les méridiens de 66° 5o' à 67° 33' par la
latitude (pi’on lui assigne ; et aujourd’hui que des bâtiments de
l’état doublent chaque année le cap Horn, il est â désirer que
le ministère de la marine recommande aux officiers (pii les dirigent,
la rectillcatiou de ce point hydrographique.
II.
DISSERTATION SUR LES ILES DE L AURORA.
Il est étonnant q u e , de nos jours , malgré la perfection des
méthodes emjiloyées à la déterminatiou des jiositions géogra-
|)hiques, les navigateurs laissent encore planer le doute sur
certaines découvertes récentes , ct surtout dans des parages
maintenant aussi fréquentés que ceux de la partie méridionale
de rOcéan-Allantiqiie. Qui aurait dit que l’existence des îles de
l’Aiirora, dont le capitaine Biistameiite, qui commandait l’une
des corvettes de l’expédition du célèbre Malaspina, semblait avoir
fixé invariablement la position, serait uu jour contestée? C’est ce
([ii’a fait le capitaine W eddell ; et si depuis son re to u r, un autre
capitaine baleinier est venu éclairer de nouveau leur apparition,
nous n’avons pas cependant encore la certitude complète que les
ilcs vues par ce dernier soient réellement celles de f Aurora.
On sait (jue ces iles furent découvertes en 1762, p a rla frégate
ï Aurora, dont le nom leur fut imposé ; que le capitaine
Martin de Oyarvide les revit avec la frégate de la compagnie
la Princesa, en 1790; et que ce fut au eommencemeut de
Tannée 179 4 , que la corvette l'Atrevida , dirigée par le compagnon
de Malaspina, partit de la baie Framjaise avec la mission
exjiresse d’en déterminer la jiosition d’une manière rigoureuse.
H Y D R O G R A P H I E , CH A P . V I . , , 3
Celui-ci apertjut trois îles, dont les deux jiremières lui parurent
être celles de f Aurora, quoique leur apparence ne fût pas
en jiarfaite concordance avec la description qui en avait été
donnée.
C’est d’après les positions géograjibiques et les indications du
commandant de l’A trevida, consignées dans le second mémoire
du Dépôt liydrograpliique de Madrid, jmblié en 1809 (jue le
capitaine Weddell fut porté â aller à la recherche de ces îles ;
il y employa vainement dix jours. Certain de la bonté de ses
observations (tt de la marche de ses chronomètres, après avoir
parcouru leur parallèle sans rencontrer aucune te rre , il se persuada
aisément que les îles de f Aurora , reconnues par ï Atrevida
, n’avaient jamais existé que sous la forme d’iles de glace ,
qui, dans ces mers tempétueuses, avaient dû en imposer aux
regards des marins espagnols et disparaître en même temps cjue
la saison qui les avait apportées. L ’expérience qu’avait de ces
mers le cajiitaine Weddell, pouvait donner du poids à cette
assertion, lorsque ajircs sou retour , les journaux américains
publièrent que le capitaine T h a y e r , de la goélette le Yankee,
en jiarcourant ces parages, dans uu voyage spécialement consacré
a la pêche des phoques, avait retrouvé les iles de f Aurora.
Leur position, qu’il a déterminée par jilusieurs observations lunaires,
serait jiar 53° 3o' de latitude Sud et jiar 44° «° de longitude
Ouest, c’est-à-dire 5° 5o’ plus â l ’Est (jue celle où le capitaine
Weddell les avait inutilement cherchées. Mais d’après M. Thayer,
ces îles vues du S .O. paraissent au nombre de cincj, tandis que
du côté de f O . , on n’en aperçoit jilus que trois.
On ne peut se rendre compte de cette différence en longitude
(jii en supposant une erreur dans les observations astronomiques
IMemorias sobre tas observaciones astronómicas, e tc .; por D. José Espinosa y
Tello; 2 vol. in-4° ; Madrid, 1809.
Voyage de la Coquille. — IlYOROcaAraiE. j 5