infatigable, l’étude des trois rctgnes de la nature, le magnétisme,
la météorologie et quelques observations relatives à la
détermination de la figure de la terre, devaient être le but
essentiel de nos investigations.
Mais, dans une expédition consacrée à des i-echerches aussi
variées, aussi intéressantes, nous aurions cru remplir imparfaitement
la mission qui nous était confiée, s i, entouré des
officiers de la marine royale qui furent appelés à partager avec
nous toutes les cliauces de cette entreprise honorable, la sûreté
de la navigation ainsi que l'avancement de la géographie
n’avaient été en même temps l’objet d’observations nouvelles
et de remarques particulières.
Ces remarcpics et ces observations, recueillies pour la plupart
dans des jiarages encore peu connus, notamment dans les
archipels du Graud-Océau si féconds en naufrages et si rcmar-
({uables p a r la nature des îles basses, des bancs et des récifs qui
les composent, ont été réunies dans la première ¡jartie de ce
volume et forment la division hydrographique du Voyage.
Lorsque Sa Majesté eut ordonné l’expédition dont nous présentons
les faits, M. l’amiral comte de Rosily nous accueillit
avec bienveillance au dépôt général de la marine, et MM. de
Rossel et Beautemps-Beaupré, auxcjuels la navigation et l’hydrographie
doivent de grands perfectionnements, voulurent bien
ajouter aux instructions cjui nous étaient données par M. le
marquis de Clerniont-Tonuerre, alors ministre de la marine,
tous les documents propres à nous éclairer dans nos courses,
notamment dans les parages où ces deux savants ont laissé
d’immortels souvenirs.
Nous devons, en particulier, à notre excellent ami, M. Givry,
ingénieur hydrographe, avec lequel nous sommes intimement
lié depuis notre enfance, d’immenses communications qui ont
singulièrement favorisé nos opérations. L ’étendue de ses connaissances
, l’exactitude des méthodes dont il fait usage, et la
pureté de ses dessins, ont produit, dans les campagnes qu’il
a exécutées sous les ordres de M. le baron Roussin, le plus bel
ouvrage que nous ayons sur les côtes d’Afrique et du Brésil; et
c’est sans doute une garantie pour nos propres travaux, que
d’annoncer que M. Givry s’en est beaucoup occupé pendant
le temps que nous venons de leur consacrer.
Le soin minutieux que nous avons pris de reconstruire,
uous-même, les cartes qui figurent dans notre atlas, et de soumettre
également à une révision rigoureuse les observations
astronomiques et nauticjues dont nous avions à déduire la position
géographique et la configuration de tous les lieux sur lesquels
les circonstances de la navigation nous ont dirigés, nous
autorise, afin de ne pas être arrêté dans le cours de nos discussions,
à présenter d’abord quelques considérations sur la nature
des documents que nous avons recueillis, et sur la manière dont
nous en avons disposé.
Pour donner toute l’extension possible à nos opérations, indépendamment
du cercle de réflexion de Borda et de plusieurs
autres instruments dont chacun denousétait muni, le ministère
de la marine avait fait mettre à notre disposition, par les soins
de M. l’amiral de R o ssel, un cercle répétiteur astronomique,
un cercle géodésique, deux micromètres de l’abbé Piochon, une
lunette garnie de fils horaires, quatre baromètres dont deux
il siphon, plusieurs tliermomètres centigrades, et quatre
montres marines désignées par les n” i i8 et i6o de Louis
Bertlioud, 3.6 de Motel et 8072 de Breguet.
A cette collection, M. Lcsage, fun des officiers de la corvette
la Coquille, joignit la montre 11° 8877 de Breguet, dont il avait
fait l’acquisition.
Tous les officiers de l’expédition ont été appelés à concourir
aux observations astronomiques qui ont été laite s, tant à terre