Dúcíiiiibre
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breuses, imilliplient d'une maniere rapide au milieu de cette
multitude d'oiseaux de diflércntes espèces qui couvrent, pour
ainsi dire, la surface du sol; de ces légions d'oies, de canards,
d’Imitriers, de cormorans, d’hirondelles , de bécassines, de vanneaux
, qui prennent leurs ébats sur le gazon des prairies, dans
les étangs ou sur les bords rocailleux d’une multitude de criques;
de ces peuplades innombrables de manchots qu i, tous
les soirs, du fond des habitations souterraines qu’ils se creusent
dans les dots ou sur les grèves des anses abritées, font retentir
de leurs cris les rives solitaires et les eaux silencieuses de la
baie Française.
L ’ile occidentale, appelée Falkland, a été décrite par le capitaine
Weddell' etparaît parfaitement identique avec l’ile Conti
que nous venons de décrire. Sa côte septentrionale présente
plusieurs ouvertures dont la principale est celle qui conduit au
Port-Egmont ; on l’aperçoit de la mer à une grande distance,
et l’on peut y naviguer à pleines voiles sans aucun risque. C’est
dans ce ¡lort que l’établissement anglais fut placé. Les ruines
d’une partie de la ville existent encore et se trouvent sur le
côté méridional d’une montagne qui n’a pas moins de six cents
pieds de hauteur. L ’extréme grandeur de ce havre rend la communication
avec la terre désagréable, lorsque les vents soufflent
avec force. Le mouillage le plus sûr est auprès des ruines
par 9 brasses d’eau, à environ trois quarts de mille du rivage,
et la meilleure aiguade se trouve au fond de la crique de l’établissement.
Le principal mouillage après le Port-Egmont, est le havre de
West-Point, situé à l’extrémité Ouest de la presqu’île méridionale
de Byron’s Sound. Deux jjassagcs y conduisent, fun au Nord et
l ’autre au Sud. Le meilleur ancrage est auprès d’une petite anse
' A F o ja g e towards th e so u th p o l e , p e rform ed in the y ea r s 1 822-182/1, e t c .,
by James Wedd ell; un vol. In-S", seconde edition ; L on d on , 1827.
an côté Sud du havre par cinq brasses sur un fond de sable et
de vase. Sa latitude est de 5 i° 24' i 5". Ou peut sç procurer
de l’eau dans la partie supérieure de l’anse.
Il paraît que de toutes les baies que présente la partie occidentale
des iles Malouines, la plus commode et 1« plus accessible
est celle que le capitaine Weddell nomme Ship-Harbour,
et qu’il place sur la côte Est de Ncw-Island, par 5 i° 42' 36" de
latitude. On la reconnaît aisément à unepetite ile qu’elle renferme.
C’est derrière cette petite i le , nommée Sbip-Island, qu’est
le meilleur mouillage par sept brasses d’eau, fond d’argile dure.
Le mantjue de bois sur ces îles serait un grand inconvénient,
s’il n’y avait pas une bonne tourbe qui y est abondante. Sur
file Ship, elle est inépuisable et elle peut très-bien remplacer
le charbon.
Le capitaine Weddell fait très-peu de cas des rafraicliis-
sements que les navigateurs peuvent se procurer dans la
partie occidentale des îles Malouines. Sous ce rapport, nous
pensons que file Conti doit être préférée comme point de relâche,
car durant notre séjour à la baie Française, la chasse,
la pèche fournirent amplement à nos collections d’histoire naturelle
ainsi qu’à la nourriture de l’équipage. Les quartiers de
taureaux, de cochons, de chevaux même, les lapins, les outardes,
les canards, les bécassines et de beaux poissons du genre
gobie, étaient servis journellement sur nos tables, et nous
trouvions encore dans le céleri sauvage une Soùlade agréable.
C’est en faisant ainsi bonne chère que nous nous préparions
au passage du caji Horn.