varia de a3 à 28° ; et celle de l’eau puisée à la surface de la
mer, constamment inférieure à la première, n’en différa
jamais de plus d’un degré. Un seul jour le thermomètre, à
l’ombre, s’éleva à 25^8 à m id i, tandis qu’au soleil, il marquait
au même instant 44°-
Aux remarques faites par M. le baron Roussin sur le mouvement
des marées dans le voisinage de l’ile Anbatomirim, uous
ajouterons que le îlot porte au S .S .O ., et le jusant au N .E ., et
que le plus fort courau t mesuré à fépoque des syzygyes n’a pas
été au-delà de i ”“',3 à f heure. Le 2g et le 3o octobre, le jusant
n’a point eu d’interruption bien sensible; ilest àremarquer, rjue
pendant ces deux jo u r s , les vents avaient une tendance à se fixer
au S.E. , qu’ils s’y sont établis le 3o ; et q u e , sans doute,
ils y étaient au large depuis plusieurs jo u r s , car toutes les
montagnes étaient couvertes de images qui se dirigeaient de
cette partie. Nous conclurons de ce fait, que les ma ré e s,”à
Santa-Catbarina, sont susceptibles d’éprouver des modifications
considérables, et que les vents du large influent d’une manière
bien sensible sur le retard ou l’accélération de leur mouvement
IV.
E E M .iE Q U E S S U E EA B A IE D E S A N T A -C A T H A R IN A .
L’immense canal qui sépare l’Ile Santa-Catharina du continent
, très-resserré vers le milieu de sa longueur par les pointes
des terres opposées, lesquelles, à en juger par le peu de profondeur
de l ’eau dans cette partie, ont dù être autrefois réunies,
se divise en deux vastes bassins de grandeur à peu près égale,
aboutissant l ’un et l’autre à la ville de Nossa Senliora do Desterrò,
bâtie précisément sur la rive orientale delà passe étroite
qui les réunit.
Nous n’avons pas eu le loisir d’examiner le bassin du S u d ,
qui , d ailleurs, est peu fréquenté, quoiqu’on nous ait assuré
que de grands navires pouvaient le remonter jusqu’auprès de
la v ille , avantage tpie ne présente pas celui du Nord, dans lequel
nous avons séjourné. Celui-ci forme plus particulièrement
le point de relâche, connu sous le nom de Saiita-Catliarina.
Ce s t, après Rio-de-Janeiro, la baie la meilleure et lapins considérable
de l’Amérique méridionale ; elle peut recevoir les plus
grandes escadres, mettre sous la défense de fortifications mieux
entendues que celles qui existent actuellement jilus de navires
marchands que tout le commerce du Brésil n’en attirera jamais,
et devenir peut-être un jo u r , par sa position géographique,
l'un des jioints les plus importants de l’Océan Austral. De
hautes montagnes bordent ses côtes, et l'abritent surtout des
vents du S u d , i|ui régnent pendant la mauvaise saison. Ses
rivages offrent beaucoup d’anses, de criques, où viennent se
réfugier les petits bâtiments, et dont les plages sont très-favorables
aux opérations de la pêche , qui y est très-abondante.
Nous trouvâmes cette baie défendue jiar de faibles fortifications
mal entretenues, et encore plus mal servies; tels sont ;
le fort Sain-Jozé sur Punta-Groça, celui que nous avons remarqué
sur la plus grande des îles dos Ratones, et la batterie
tombant en ruine , qui s’élève sur la plage de Saiita-Catharina,
au revers de la pointe de Nossa Senhora do Desterro. La forteresse
de Santa-Cruz, bâtie sur file Anhatomirim, est l’ouvrage
le plus considérable. Sa londatioij date de l’époque du premier
établissement colonial. On y pénètre par un p ortail, remarquable
par son style gothique et sa v étu s té , après avoir gravi une
centaine de marches, où d’énormes côtes de baleines sont
placées en guise de rampe. Des bosquets touffus, demeure char