Nous voyons, d’après ces divers résultats, que nous pouvons
admettre, sans erreur sensible, la longitude que nous avons
obtenue ci-dessus par nos quatre moutres marines.
C’est également avec des moutres réglées à Monte-Video que
Malaspina a déterminé la position des ruines de Saint-Louis,
aux îles Malouines. Ces montres ont donné pour la différeuce
entre les méridiens des lieux précités.................... i ” 5 i' 3o','o
Monte-Video est p a r ............................................. 58 34 33,oO .
Saint-Louis serait donc par.. .......................... 6o° 26' 3,'oO.
Nous avons lieu de croire que ce résultat est trop faible; mais
uous devons considérer que les observations des Espagnols ont
été faites après une traversée de trente-quatre jo u r s , tandis
que M. de Freycinet n’a mis que douze jours pour se rendre à
Monte-Video, et quenous-mémes, nous n’en avons employé que
dix-huit pour nous rendre de Santa-Catharina aux îles Malouines.
§ ni.
D É C L IN A ISO N D E LA B O U S SO L E .
La déclinaison observée à terre et conclue de douze observations
de la différence en azimut du soleil à une mire située à
seize milles de distance, a été d e .......................... 19° 7,3 N.E.
Nous étions portés à croire que plus nous serions élevés en
latitude, plus la force magnétique du bâtiment deviendrait sensible
; cependant uous avons renouvelé, au mouillage dans les
iles Malouines, l’expérience déjà faite sous l ’équateur et à Santa-
Catharina; et la différence entre les relèvements pris sur une
mire très-éloignée, après la rotation complète de la corvette
sur son axe, n’a pas été au-delà de 0° 25'. Cette différence, qui
H Y D R O G R A P H I E , C H A P . V . 99
résulte des relèvements pris lorsque le cap était à l’O. N. O. et Novamim
à l’E. S. E , peut être considérée comme nulle. {Voyez page 36.) ,,,,,,
1822.
§ IV.
O B SE R V A T IO N S M É T É O R O L O G IQ U E S .
Ainsi que nous l’avions déjà remarqué dans la campagne de
la corvette ÏUranie, les vents d’O ., de N .O . et de S .O. sont
ceux qui soufflent le plus fréquemment et avec le plus de force
sur les îles Malouines durant les mois d’été. Les vents d’E. ont
été rares, aussi l’état de l’atmosphère n’a-t-il jamais été complètement
beau, quoique la belle saison de ces climats régnât
alors. Pas un jour ne s’est écoulé sans qu’il tombât de la p lu ie ,
et des grains de neige et de grêle ont été assez fréquents. Néanmoins
la température pendant le jour s’est maintenue entre
10 et 14° centigrades; elle s’est même élevée une fois à iy°5 ,
mais dans cette circonstance le temps était magnifique; elle
variait pendant la nuit entre 5 et 8°
Les observations thermométriques faites parle capitaine John
Mac Bride, au port E gm on t, situé à la partie occidentale des
iles Malouines, depuis le i " février 1766 jusqu’au 19 janvier
1767 ’ , prouvent que la température dans ces iles ne s’élève
jamais au-dessus de i 5° centigrades dans les mois de janvier et
de fév rie r, qui sont les plus chauds de l’année, et qu’elle
descend rarement au-dessous de zéro; il ne cite qu’un seul
' T a b le a u x des observations 'm é té o ro log iq u e s , e t c ., placés .à la suite de la
seconde partie de ce volume. ^
’ A collec tion o f voyages ch ie fly in the Southern A t la n tic k Ocean, by.Ale.vander
Dalrymplc, in-4“ ; Lond on, 17 78 .
13.