est plus grande que la dépression observée lorsque la température
de l’air est supérieure à celle de l’eau, mesurée à la sur-
l'ace de la mer, et que le contraire a lieu lorsque la température
de l ’air est inférieure à celle de la mer ; mais que les exceptions
(¡ui se présentent quelquefois dans ces observations, notamment
dans celles des régions boréales du capitaine Parry, qu’il
a également examinées, et dans lesquelles il a trouvé les plus
grandes discordances, prouvent, dit ce célèbre académicien
eu terminant sa notice, « que la connaissance des états thermométriques
de l’air et de l’eau ne suffît p a s , quoi qu’on en ait dit,
pour faire prévoir dans quel sens la dépression (jalculée sera en
erreur, et que le seul moyen d’arriver à la précision de quelques
secondes dans les mesures des hauteurs à la mer, est de
mesurer la dépression réelle, ou de rapporter les astres aux
deux points diamétralement opposés de l’horizon. Ces méthodes
supposent, il est v rai, que les circonstances atmosphériques
sont absolument identiques tout autour de l’observateur; mais
je dois dire que je n’ai trouvé, ni dans les tables du capitaine
Gauttier, ni dans celles du capitaine Hall, aucune raison de
craindre que, loin des côtes, cette hypothèse puisse induire en
erreur ; alors même que la dépression observée s’écartait de deux
ou trois minutes de celle des tables, la différence restait constante
dans tous les azimuts. »
M. Arago a également reconnu qu’on ne pouvait tirer aucun
parti de l ’hygromètre dans la recherche des dépressions de
l’horizon. Additions à la Connaissance des temps pour 1827,
page 3 16.
^ II.
O B SE R V A T IO N S D E L A L O N G IT U D E .
Les diverses relâches de l’expédition dans lesquelles nos
montres marines ont été réglées, et quelques autres lieux où leur
marche diurne a été rectifiée, doivent être considérés comme
autant de points fixes, dont la position géographique est déduite
d’observations faites à terre, soit par nos prédécesseurs,
soit par nous, et quelquefois aussi par la combinaison de toutes
les observations que nous sommes parvenus à réunir sur ces
points. De-là résulte que les méridiens de ces s t a t i o n s p r i n c i p
a l e s sont, pour chaque traversée du voyag e , les limites invariables
des longitudes que nous avons obtenues sous voiles par
le transport du temps.
Nous donnons ici une indication sommaire des observations
dont nous avons fait choix pour déterminer la position des
méridiens de nos stations principales.