encore vingt lieues marines de distance entre l’observateur et
l’objet re levé , et il est bien rare que l’on fasse des relèvements
sur des objets placés a une distance aussi considerable ;
ainsi on pourra faire usage de la formule, telle qu’elle est, à
|)eu près dans tous les cas.
« J’ai calculé des tables qui donnent la valeur des deux
premiers termes de la série ; elles ont pour arguments, la latitude
du lieu où le relèvement a été observé, et la différence
de longitude entre l’observateur et le point ([u’il a relevé. Ce
dernier argument ue ¡)eut être exactement déterminé yjue par
des approximations successives auxquelles on jiarvient très-
facilement de la manière suivante ; ou suppose que les objets
terrestres sont exactement placés sur la carte , en construisant
les angles aziumtaiix tels qu’ils out été observés, ou en développant
en lignes droites les lignes des relèvements ; les différences
de méridien qui résultent de cette supposition servent
d’arguments pour prendre dans les tables une première valeur
des corrections, lesc[uellesétant appliquées auxangles azimutaux
changent nécessairement la position des objets que Ion avait
supposés placés exactement, et les approche déjà beaucoup de
celle qu’ils doivent occuper. A l’aide de ce premier cbauge-
ment dans la situation de ces points, on ob tient, eu 0|îérant
de la même manière qu’on l’a fait dans le premier cas, une
seconde approximation des arguments cherchés, avec lesquels
on prend dans les tables de nouvelles corrections plus exactes
que celles cju’on y avait d’abord ¡jrises, et qui étant appliquées
aux azimuts observés produisent un léger déplacement dans
la position des objets terrestres sur la carte. Si l’on voulait
pousser la précision plus loin , on cherclierait avec ces dernières
positions, les arguments des tables, ainsi qu’on la fait
avec les positions obtenues précédemment ; les corrections que
l’on aurait alors seraient encore plus exactes que celles qu on
avait trouvées avant elles. E n fin , en procédant ainsi successivement
sur les positions corrigées de plus eu p lu s , ou parviendra
à trouver des corrections consécutives dout la différence ue
sera plus appréciable.
« Daus la pratique on peut presque toujours se contenter de
deux essais successifs pour obtenir une valeur suffisamment
exacte des corrections, parce que les limites de précision des
angles azimutaux n’étant guère au-dessous de trois ou quatre
minutes de degré, il est par conséquent suffisant d’avoir la
correction à une minute près. Cette considération dispense de
faire usage des termes de la série au-delà du premier. Celui-là
suffit seul pour corriger les angles azimutaux observés sous
voiles. Mais si on négligeait d’appliquer à ces angles les corrections
données par ce te rm e , on s’exposerait à des erreurs
très-graves, surtout lorsque les levées ont été faites sous de
hautes latitudes. »
V.
E X T E N S IO N D O N N E E A U X C A R T E S D U V O Y A G E .
Nous avons rendu chacune des cartes qui composent notre
atlas aussi complète que le permet l’état actuel des connaissances
hydrographiques, eu y faisant figurer toutes les terres
qui existent dans les portious du globe qu’elles sont destinées
à représenter ; eu c e la , nous croyons les avoir rendues plus
utiles à la navigation qu’elles ue l’auraient été si nous nous
étions borné à ne présenter que les points qui appartiennent a
notre expédition. Pour l'emplir cette obligation, qui nous a
paru indispensable, nous avons consulté les auteurs les plus
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