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Cette ile est célèbre parmi e u x , par ses chevaux et ses cochons
sauvages qui fournissent à leurs équipages une viande dont ils
vantent la délicatesse. Ils y trouvent aussi une eau pure qui
jaillit de plusieurs sources, divers légumes sauvages et quelques
fruits européens, tels que pommes, pêches, cerises, provenant
des arbres transportés par les premiers occupants. Elle est
maintenant déserte, et les bestiaux qui s’y étaient multipliés
ont été détruits probablement par les nombreux baleiniers qui,
pour se procurer des vivres irais, y ont fait des chasses fréquentes
avec toute l’imprévoyance de leur caractère prodigue
et insouciant de l’avenir.
IL E SA N T A -M A R IA .
La nuit survint presque en même temps que nous aperçûmes
file Santa-Maria, dont nous plaçons la partie S u d , d’après les
observations du jour et celles qui furent faites le lendemain
matin, p a r ...................................... 37° 6' 4o"S. e ty S ” 57' 3o" O.
Cette terre est basse et présente des récifs qui la prolongent
dans l’Ouest. Entre elle et le continent se trouve un bon mouillage
, où viennent relâcher les navires baleiniers. On peut se
procurer sur file du bois et de l’eau excellente, mais il faut se
garder d’envoyer des canots sur la terre ferme sans qu’ils soient
bien armés : dernièrement plusieurs bâtiments y ont perdu les
équipages de leurs embarcations massacrés par les Araucaniens.
VI.
A R R IV E E A U M O U IU L A G E D E LA C O N C E PC IO N .
Lorsque nous eiimes dépassé file Santa-Maria nous mimes
en panne pour attendre le jo u r , et le 20 jan v ie r, à quatre heures
du matin, nous forçâmes de voiles pour rallier la terre. Nous
fûmes bientôt en vue des côtes de la Concepcion, qui sont partout
élevées et en général saines, et nous reconnûmes ensuite
les deux montagnes qui signalent fembouehure de la rivière
Blo-Bio; le petit port Saint-Vincent, et la prestju’iledeTalcaliuano
qui forme la partie occidentale de la baie de la Concepcion.
Mais alors le vent du S u d , qui nous avait poussés jusque-là avec
rapidité, tomba tout-â-coup, et nous restâmes eu calme au
milieu d’une multitude d’oiseaux jiélagiens. La mer sc montra
parsemée de taches jaunâtres et sanguinolentes, de méduses,
d’auatifes et de nombreux paquets de fucus. Quelques baleines
la sillonuaieut, entourées de troupes de-marsouius d’un gris de
fer éclatant. L ’ilot de Quebra-Ollas était occupé par des légions
de phoques qu i, soulevés sur leurs nageoires et la tête relevée,
semblaient humer l’air du matin réchauffé par le soleil, dont
les [iremiers rayons doraient en ce moment les crêtes des rochers
<|ui leur servaient de refuge.
Cc ne fut qu’à une heure de faprès-midi que nous pûmes
doubler file Quiriquina, dont nous contournâmes de très-près
la pointe Nord en sondant sur douze brasses fond de roches.
De là notre vue embrassait toute fétendue de la baie de la
Concepcion, où régnait le calme le plus parfait. Ce repos de
l’atmosphère nous exposa subitement à une température élevée
que uous n’étions plus habitués à supporter. Le thermomètre
Voyage de ta Coquille. — HYDROGRArBiE. 1 6