Luiiu, étant au mouillage de Saiut-Louis, aux îles Malouines,
par 5 i" 3a' 5o'‘ de latitude australe, des relèvements faits daus le
même but et sur une mire également très-éloignée, ont donné
ee qui suit ;
DtltïCTlON
du cap du
bâtimcut.
K-N.OIS.
O.
O.N.O.
la D
S. 67“ ÎÔ'E.
67 tO
07 10
-67 25
Direction
du cap du
bâtiment.
67 10
67 20
du ciip du
bâtiment.
67“ 2 0 'K,
67 20
Dirbctio»
du cap du
Ret.èvbmemt
S. 67“ 10' E
67 10
Nous étions portés à croire que plus nous nous élèverions en
latitude, plus la force magnétique du bâtiment deviendrait
sensible; nous voyous, au contraire, qu’elle n’a pas cessé
d’être inappréciable, pi#squel’aberration de l'aiguille indiquée
ici )iar les relèvements qui diffèrent le plus ne va pas au-delà
de o” 25'.
§ IV.
O B SE R V A T IO N S D E S R E L È V EM E N T S .
Les navigateurs qui les premiers ont essayé de représenter
sur les cartes la configuration des côtes qu’ils visitaient, se servaient,
pour fixer la position des objets les plus remarquables
de la terre par rapport à la route suivie par le vaisseau, des
relèvements faits sur ces objets avec la boussole et de la distance
â laquelle ils s’en estimaient, â vue d'oeil, â l ’instant où
iis faisaient les relèvements. On conçoit aisément qu’un procédé
aussi imparfait ne pouvait produire que des cartes très-
défectueuses , quelques soins que l’on prît d’ailleurs pour figurer
sur les cartes les ¡irincipaux accidents du terrain et les contours
des côtes.
A mesure que les moyens d’obtenir avec précision la position
du vaisseau se multiplièrent, que la construction des moutres
marines se perfectionna et que l’usage de ces ingénieuses
machines se répandit, on cbercba à perfectionner les méthodes
d’observation et de calcul de rastronomie nautique, ainsi que
les procédés â l’aide desquels 011 levait les cartes.
Dalrymple proposa de ne relever avec la boussole , à chaque
groupe de relèvements, ou â chacune des stations que Ion fait
sur la route du vaisseau, qu’un seul des objets terrestres dont
on veut fixer la position, et de mesurer, au même instant,
avec le sextant ou tout autre instrument à réflexion , les distances
angulaires de cet objet à tous les autres ; ou déduit ensuite,
par la comparaison de ces distances angulaires avec le relèvement
fait à la boussole, les azimuts de tous les objets sur lesquels
ou a pointé sur l’horizon du lieu où se trouvait l’observateur.
Afin d’augmenter la précision du relèvement au compas
dont uous venons de parler, Borda proposa d y substituer le
relèvement astronomique que Ion déduit de 1 azimut observé
du soleil et de la distance de cet astre à l’objet terrestre. Ce
procédé est assurément le meilleur de tous ceux que l’on peut
employer; mais malheureusement ce n’est qu’à certaines heures
du jour que l’on peut eu faire usage ; pour obtenir uu
résultat exact il faut un concours de circonstances dans le
mouvement de l ’astre en hauteur et dans sa position par rapport
à l’objet terrestre auquel on le compare , que la théorie
enseigne â couuaitre ; mais comme l’espace de temps pendant
lequel les circonstances dont nous parlons sont favorables â
robservation, n’est pas le même sous toutes les latitudes, il
est convenable de faire , en même tciujis que l’on observe le
relèvement astronomique d’un objet terrestre, un relèvement
du même objet avec la boussole, parce que de la comparaison