mm
: i:
; :mììì" 't
414 h i s t o i r e
entièrement privé de nageoires et d'yeux;;
et il a l'ouverture des branchies sous le cou.
Le second comprend les gastrobranches, qui
sont des jjoissons cartilagineux , aveugles,
avec les ouvertures des branchies sous le
ventre. Les deux derniers genres, les sphagébranches
et les synbranches, ne diffèi ent
l'un et l'autre des typhlies que parce qu'ils
ont des yeux. Les cécilies ont au contraire
de très-petits yeux , sans nageoires ni branchies.
Leur organisation est assez semblable
à celle des orvets, et sur-tout des amphisbènes.
La peau, dont la tète, le corps et la
queue sont entièrement couverts, consiste
dans un épiderme très-poreux, et dans un
derme assez fort, entre lesquels on voit, au
lieu du tissu papillaire, une quantité innombrable
de petits globules ronds, placés les
mis à côté des autres, et transparens comme
de la gomme. Ces globules sont, à proprement
laarler, des glandes cutanées très-peu
adhérentes, qui soulèvent la surface de
l'épiderme, de manière à former de tièspetits
grains à peine distincts, que Schneider
a sans doute pris pour des écailles. Ces
glandes renferment toutes une humeur visqueuse
qui suinte abondaamient en dehors
lorsque l'animal souiïre ou lorsqu'on veut
D E S CECILIES. 4i3
le prendre. Cette humeur, assez comparable
à celle des salamandres, des anguilles et des
limaces, est loussâtre et gélatineuse. Aussitôt
qu'on plonge dans l'esprit de vin ou
dans toute autre liqueur spiritueuse une
cecilie, l'humeur qui recouvre la peau se
coagule, et forme une pellicule qu'on pourroit
confondre avec la vieille peau détachée
par lambeaux. Cette pellicule étant plus
tenace sur la tête, et recouvrant aussi les
yeux, aura fait croire que les cécilies sont
aveugles; peut-être que les tentacules des
narines, indiquées par Linnaeus aux cécilies
ibiare et visqueuse, ne sont elles-mêmes formées
que par xine très-petite portion de
cette pellicule -, car je n'ai pas trouvé la
plus légère apparence de tentacules aux
deux espèces que j'ai observées dans la collection
de Levaillant.
On ne sait pas encore parfaitement quelles
sont les habitudes propres à ces animaux
de l'Amérique méridionale; mais on croit
qu'ils ressemblent aux amphisbènes par
leurs mouveniens progressifs ; que leur
nourriture consiste principalement en petits
insectes et en vers : quelques colons de
Cayenne et de Surinam prétendent qu'ils
vivent dans la terre un peu humide, comiTie
m