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péJamides p'aroissent avoir été connues des
anciens ainsi que les hydrophis, qui n'en
diffèrent que parce qu'ils ont des crochets
veniineux. On trouve, suivant Elien (16. 8.),
des hydres à queue plate dans la mer des
Indes, et d'autres grands hydres dans les
marais; et ce genre d'animaux marins a,
d i t - i l , des dents très-aiguës qui paroissent
être venimeuses. Ctesias rapporte ( 16. 43-)
que les serpens du fleuve d'Argada, dans la
province de Sittacène, sont noirs, avec leur
tête blanche , longs de quatre coudées, et
qu'ils se tiennent cachés au fond des eaux
pendant le jour, tandis que pendant la nuit
ils s'avancent contre les pei-sonnes qui nagent
ou qui lavent du linge, afin de leur
donner la mort par leur moi sure (1). Arrien,
dans le Périple de la mer EryLhée, maintenant
la mer Rouge, fait mention des
pélamides dans trois articles différens. Les
pilotes, dit-il, recoiinoissent qu'ils aj)prochent
de l'embouchure du fleuve Sin the
lorsqu'ils aperçoivent quelques couleuvres
(I) Mare indicum gignit hydrosplanis candis, etiam
f aludes hydros máximos : genus tarnen hoc marinum
serratos magis denies quam morsum venenatum habere
videtur. ^liaiius, H, A, j6,S.
D E S PELAMIDES. 56g
ïiager au devant d'eux : ils appellent ces
couleuvres graas. Le voisinage du fleuve
Borake et des sept îles adjacentes est aussi
indiqué , parce qu'on découvre d'abord de
grandes couleuvres noires, et dans les régions
suivantes on voit ensuite d'autres couleuvres
de moindre taille, d'une couleur verte et
dorée. Enfin, dans le troisième paragraphe
il prétend que des couleuvres noires, aux
yeux rouges, à tête de dragon et moins
grandes, annoncent que l'on approche des
côtes (1).
Ces premiers détails ne peuvent se rapporter
qu'à des serpens; car les murènes
et les lamproies étoient bien connues des
anciens.
Les serpens noirs, à tête blanche et venimeux
, cités par Ctésias, ainsi que les hydres
des marais qui se nourrissent de grenouilles,
selon Elien, doivent sans doute être des
hydrophis à crochets venimeux; etles hydres
marins de ce dernier auteur, de même que
les couleuvres graas de la mer Rouge seroient
alors des pélamides. On peut ensuite
ranger parmi les animaux fabuleux les
hydres et les enhydrides dont Pline fait
(1) Arrianus, Opcra,edit, Hudsoni, p. 22, 25 et 3i.
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