Wm. V.
5g; H I S T O I R E
V I N G T I È M E GENRE.
o f h i s a u r e ; ophisaums.
C o r p s un peu épais, cylindrique, obloug;
muni sur chaque côté du ventre d'un pli
longitudinal ou sillon creux; queue longue,
cylindrique et prolongée en pointe mince.
Des plaques lisses, peu nombreuses (neuf
environ ) sur la tête ; des, paupières ; des
oreilles externes; la langue extensible, élargie,
échancrée en forme de ci'oissant à son
extrémité. Des écailles carrées, disposées sur
des rangées longitudinales, et qui peuvent
aussi paroître transversales. Anus siniple et
transversal.
Des dents aiguës et petites à chaque mâchoires;
pas de branches palatales, ni de
crochets venimeux.
L e nom que j'emploie, pour désigner ce
nouveau genre, indique évidemment qu'il
doit renfermer des reptiles intermédiaires
entre les serpens et les sauriens. E n effet il
résulte des travaux de plusieurs naturalistes
modernes que les reptiles dont ce genre est
D E S OPHISAURES. 347
formé, sont sans pattes comme les serpens,'
et qu'ils tiennent cependant aux sauriens
par plusieurs autres caractères. Mon collègue
Latreille, dans les Additions qui terminent
le quatrième volume de son Histoire
naturelle des reptiles (pag. 374), annonce
avec raison que Vanguis ventralis Lin. ne
diffère essentiellement des seps que par le
défaut de pattes, et il fonde cette opinion
sur les caractères suivans, qui sont propres
aux sauriens : 1° Les deux mâchoires de
Vanguis ventralis ne Sont munies que d'un
rang de petites dents , et elles ont leurs arcs
osseux exactement liés l'un à l'autre en devant
; la langue, quoique beaucoup plus
épaisse vers sa naissance, n'oiFre pas ce fourreau
, cette gaîne qu'on remarque dans les
ophidiens; 3° les ouvertures des oreilles sont
très - apparentes ; 4° enfin on peut ajouter
que les sillons creux et latéraux des flancs
de Yanguis ventralis se retrouvent dans les
chalcides. Les observations de Schneider sur
l'organisation générale des orvets et sur leur
structure intérieui-e établissent encore une
nouvelle analogie avec les sauriens, surtout
si l'on considère que les ophisaures
sont encore plus rapprochés d'eux par leur
forme extéiieure que les véritables orvets.