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Schneider assure que leurs viscères ressemblent
à ceux des lézards; qu'ils onL un
double poumon, des intestins un peu roulés,
u n ovaire double et même des rudnnens de
stenium et de bassin. Les orvels et les ophisaures
diiFi'reat encore des ophidiens, pai ce
qu'ils ont des paupières comme les sauriens.
D'après ces considéiations il ne faut donc
pas être surpris que Grej^, Schneider et
d'autres naturalistes modernes aient placé
Vans^uis veitirnlia parmi ies sauriens, quoiqu'il
soit dépourvu de pati es. Celte opinion
n'est pas aussi dépourvue de vraisemblance
qu'on poutroil le croire; car nous avons vu
parmi les sauriens des espèces qui sont munies
de pattes tellement courtes et foibles,
qu'elles deviennent des organes réellement
superilus pour ces animaux; tels sont les
seps et les chalcides; j'ai donc été forcé de
recourir à des caractères plus essentiels pour
séparer ces sauriens en deux geni-es; et je
n'ai eu recours aux pattes, à leur position
et au nombre des doigis que pour distinguer
les espèces. Les chalcides diffèrent principalement
des seps, parce qu'ils ont un sillon
creux sur les côtés du corps, de même que
Yangiàs ventralis : d'ailleurs on seroit obligé ,
si l'on u'avoit recours qu'au nombre et à la
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position des pattes dans les seps et les chalcides
, de faire presque autant de genres
qu'il y a d'espèces : savoir, un genre des
seps quadrupèdes, un des chalcides quadrupèdes
, un des seps bipèdes à pieds antérieurs,
un des chalcides bipèdes à pieds
antérieurs, un des seps bipèdes à pieds jx«-
térieurs, et enfin un autre des chalcides
bipèdes à pieds postérieurs. 11 résulte donc
de ces considérations que, dans une classification
naturelle des animaux, il est nécessaire
d'établir les genres sur les caractères
les plus tranchés, et non sur un seul exclusivement
à tout autre. Je crois donc que
Bosc, dont je connois d'ailleurs l'excellente
manière de voir et de juger en histoire naturelle,
n'a sans doute prétendu parler que
d'une méthode purement systématique et
artificielle , mais non d'une classification
naturelle fondée en même tems sur l'organisation
extérieure et intérieure des reptiles,
lorsqu'il a prétendu, dans le Dictionnaire
d'histoire naturelle récemment publié par
Déterville, qu'on ne peut, dans une bonne
méthode erpétologique, réunir dans un
même genre , comme je l'ai fait, des espèces
à quatre et à deux pieds. Que penseroit-il
à plus forte raison d'une méthode qui comllii