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descriptions publiées par Linnfpus. Gronovius
en a fait mention d'après la pi. xxv,
torn. II, fig. 2 de Seba. Sentzen a reconnu
ensuite que la langue de la cécilie ibiare est
large, épaisse, ovale, attacliée en dessous
par le milieu de sa longueur, et légèrement
mobile sur. ses côtés. Enfin Schneider a
donné de nouveaux détails sur les cécilies,
et il a publié quelques renseignemens sui- la
forme du squelette de la cécilie visqueuse;
il a vu deux individus de l'ibiare dans la
collection de Lanipi, et cinq autres dans
celle du duc de Brunswick.
On croiroit, d'après cet exposé, que les
cécilies sont suffisamment connues maintenant,
et qu'en l éunissant tous les renseignemens
déjà publiés, on pourroit donner une
Listoire assez complette de ces singuliers animaux;
cependant il résulte, de mes propres
recherches sur deux nouvelles espèces de
cécilies, que les naturalistes ont tous été
induits en erreur sur les caractères qui couviennent
à ce genre.
Les cécilies sont longues, cylindriques, à
peu près d'égale grosseur dans toutes leurs
parties, et légèrement amincies en devant.
On est d'abord disposé à les placer parmi
les poissons anguilliformes dépourvus de
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D E S CECILIES. 4i3
Bageoires, mais ils n'ont pas de branchies ni
d'ouverture branchiale; ils ne vivent pas
dans l'eau, et ne sont pas pourvus d'écaillés ,
comme Schneider l'a cependant prétendu
récemment dans le second fascicule de son
Histoire des amphibies. « Les cécilies , dit-il,
sont un genre de serpens très - voisins des
poissons, sur-tout des murènes; leur corps
est revêtu d'écaillés très-petiles , comme enfoncées
dans la peau, avec des rides d'abord
latérales, ensuite circulaires contre la queue,
qui est très - courte ; les yeux sont petits,
couverts d'une peau commune, et les narines
sont munies d'un tentacule très-court ».
Je vais examiner successivement ces difFérens
caractères.
Il existe parmi les poissons quatre genres
remarquables qui sont très-voisins des cécilies
: le premier, celui des typhlies (i), est
( l ) Laeépëde a donné le nom de cécilie à ce genre
d e poisson qui ne comprend encore qn'une espèce
t r o u v é e dans la Méditerranée sur les côtes d'Alger :
c'est le muroena coeca de Linnasus. 3'ai cru nécessaire
d e substituer à ce genre le nom de typklie , tiré da
g r e c , et qui signifie aveugle., afin d'évi ter toute conf
u s i o n ; car il me semble qu'on ne peut se permeltre,
e n histoire naturelle, de donner un nom semblable à
d e u x genres diffcrens.
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J ;