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d'avec les orvets, qu'on pourroit en placer
q u e l q u e s - u n s parmi les boas, sur - tout
lorsque les grandes écailles sont assez larges
pour être confondues an premier moment
avec les plaques entières des boas. L'un
d'eux, l'éryx turc, a même été déci'it et
iigtu'é sous le nom de boa turc par le célèbre
entomologiste Olivier, dans la Relation de
son voyage dans l'empire Ottoman.
Les éryx sont tous autant redoutés que
les orvets, dans les lieux où ils vivent ;
on les croit très-dangereux quoiqu'ils n'aient
ni la force , ni les moyens convenables pour
nuire : leurs dents sont infiniment petites,
et l'on pense même que quelques espèces
en sont piivées. Leurs habitudes sont trèsdouces;
ils ont beaucoup de timidité, et
dès qu'ils entendent le moindre bruit, ou
dés qu'ils voient un animal qu'ils craignent,
ils s'enfuient avec vitesse, se cachent dans
l'ombre ou sous des touffes d'herbes, et
parviennent même quelquefois à s'enfoncer
enUèrement dans le sable mobile. Comme
ils sont très-petits, et que leurs branches
maxillaires ne sont pas susceptibles d'une
grande dilatation, ils ne peuvent se nourrir
que de petits animaux, tels que des insectes
et des vers.
D E S E R Y X. ii55
Les éryx que j'ai décrits dans cet ouvrage
sont au nombre de neuf espèces ; on les
trouve principalement dans l'ancien contin
e n t , en Russie, en Perse, en Arabie et
dans l'Indostan ; il doit y en avoir aussi
dans d'autres parties de l'Asie, en Chine,
à Siam et au Japon. Je crois qu'on pourroit
réunir dans la suite à ce genre l'orvet rouge
ou corallin de l'Amérique méridionale; car
il a aussi une rangée longitudinale d'écaillés
plus grandes sous le corps et la queue.
Les éryx ne diffèrent des clothonies que
parce qu'ils n'ont pas de crochets venimeux.