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dans la peau un aiguillon ou crochet retractile
et venitneux, situé à l'exti-émité de sa
queue obtuse. Il est long d'uu pied environ,
et ne diffère de l'orvet fragile que par sa
tête plus large, par son cou plus étroit, par
son ventre élargi, de couleur jaune, et par
sou dos jaunâtre terni. Quelquefois sa couleur
est noirâtre en dessus, avec le ventre
gris varié de brun foncé. Cet orvet n'est pas
assez connu des naturalistes pour qu'on
puisse être certain de son existence : d'ailleurs
la pointe venimeuse de la queue sembleroit
indiquer que Valentin a voulu parler
d'un scorpion plutôt que d'un orvet.
Je ne sais aussi où doit être placé le reptile
décrit ainsi qu'il suit par Laurenti sous
le nom à'orvet annelé, pag. 69, n" i3i. Le
corps, presque d'égale grosseur dans toute
son étendue , est blanc, avec des bandes
brunes, droites, réunies en dessous; et il
est terminé par une queue amincie, couverte
en dessous par une double rangée
d'écaillés imbriquées. Ce dernier caractère
paroît le rapprocher del'erpéton tentaculé,
qui a de plus une double rangée longitudinale
d'écaillés transvei-sales sous le ventre.
Schneider a divisé le genre des orvets en
deux sections : la première est celle des
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orvets proprement dits; la seconde, celle
des typhlops, renferme les orvets dont les
yeux couverts ne peuvent voir le jour qu'à
travers les écailles ; tels sont les orvets lombric,
à museau pointu, fascié, cendré, à sept
stries, dont le museau est large, arrondi,
couvert de grandes plaques en dessus, et
avec la bouche en dessous. 11 place aussi dans
cette seconde section l'orvet oxyrynque,
l'ophisaure, et même l'acrochorde sous le
nom ^orvet granulé.
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