338 HI S T O I R E
le pelit reptile nommé çmguis eryx par plusieurs
naturalistes, d'après Gronovius; c'est
un orvet cendré eu dessus, muni de trois
lignes noii'es prolongées depuis la tête jusqu'à
l'extrémité de la queue, avec le dessous
bleuâtre ou plombé , garni de cent vingt-six
rangées d'écailles sous^ le ventre, et de cent
Irente-six sous la queue. Gronovius a observé
deux petits trous, non compris ceux
des narines ; et il a comparé ce petit animal
avec celui leprésenté par Seba, tom. II,
pl. XXI, iig. 4, et rapporté par Limiieus à
l'éryx pintade. Laurent! a indiqué ce serpent
sous le nom. dîoruèt à longue queue ^
et il n'a pas cité Gronovius, ijubiqu'îl n'ait
fait usage que de sa descuption; aussi Gmeliri
a-t-il rapporte par erreui' cet orvet à
l'éryx pintade. . . . ;
- La patrie de cette espèce ne paroît pas
être bien connue; car' on Ta d'abord cru de
Surinam, et ensuite il a été trouvé par le
ddcteur Schene en Angleterre! Suivant c©
dernier auteur, l'orvet éryx a cent vingt
écadies sous le corps, et cent, trente-sept;
sous la queue. Selon Pennant, il est long
de quinze pouces, de couleur bleuâtre,
marqué de ¡petites taches blanches disposées
irrégulièrement sous le Yeatre, aveb le dos
D E S ORVE T S . S^
et tout le reste d'un brun grisâtre, rehaussé
de trois lignes longitudinales noires.
Retzius, dans sa. Fauna sweczca, rapporte
que l'éryx est d'un rouge de brique pâle,
avec les flancs cuivreux, et trois lignes noires
dont une sur le milieu du dos; la longueur
totale est d'un pied un pouce, et la queue
occupe elle seule sept pouceg de cette dimension.
Il prétend que cet orvet n'est pas
le même que l'orvet fragile {anguis fragilis),
auquel il ne donne que six à huit
pouces; selon cet auteur on le trouve en
Suède et en France. Je crois au contraire
que Retzius a pris l'orvet fragile pour l'éryx,
et que celui qu'il rapporte à l'orvet fragile
est une espèce nouvelle, entièrement cuivreuse,
que j'ai observée deux fois en France
il y a quelques années, mais que je n'ai pu
décrire, parce qu'elle n'est pas placée dans
les diverses collections que j'ai examinées.
Il est possible que l'orvet cuivreux soit
figuré dans l'Histoire naturelle des serpens,
parLacépède, in-xa, tom. II, pl. v m , fig. i.
y a
'i i!