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en devant des yeux, avec d'autres petites
plaques au bord des lèvres. Tout le reste
de la peau est couvert de petites écailles
rondes piresque hexagones, lisses, carénées,
réticulées enlr-e elles, et non imbriquées.
Les yeux sont petits et non saillans. La
bouche large est fendue jusques vers le
milieu des côtés de la tête, avec ses mâchoires
presque d'égale longueur, et garnies de petites
dents aiguës, sans crochets venimeux.
Il y a cent soixante-douze grandes écailles
hexagones, disposées en travers sur une
rangée longitudinale sous le corps qui est
épais, cyhndrique, et vingt-deux écailles
semblables sous la queue qui est très-courte
et obtuse.
La couleur est d'un gris jaune varié, et
comme nuagé en dessus de taches irrégulières
noirâtres, plus ou moins effacées.
L'éryx turc n'est pas grand, car il a un
pied un pouce trois lignes de longueur totale,
et sa queue a elle seule un pouce trois
lignes, ce qui fait environ la onzième partie
de cette dimension. Latreille, dans son histoire
naturelle des reptiles, l'a mis à la fia
des boas, et il ajoute que ce i-eptile , ayant
le port d'un orvet, pourroit bien êire rangé
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un jour dans ce genre par les naturalistes,
malgré ses grandes écailles sous le corps et
la queue. Son soupçon judicieux se trouve
maintenant réalisé, puisque j'ai placé dans
un genre très-voisin des orvets cet ophidiea
remarquable, dont Olivier a eu la complaisance
de me donner un individu que je
conserve dans oia collection.
iüiil