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354 HI S T O I R E
l'hisloire naturelle , qu'il a vu sortir de la
bouche d'une femelle morte un jeune orvet
dont le ventre étoit marqué de deux lignes
blanches, de même que celui d'un autre
jeune qu'il retira du corps de cette mère, qui
u'avoit pas de lignes semblables en dessous.
L'orvet commun quitte sa vieille peau
vers le milieu du mois de juillet. On a beaucoup
exagéré sa voracité ; car on a prétendu
qu'il peut avaler des grenouilles ,
des crapauds et des petits rats ; sa bouche,
très-étroite , ne lui permet de se nourrir
que de petils insectes, de moucherons, de
vermisseaux et de vers de terre. Lacépède
rapporte qu'un de ses correspondans, Sept-
Fontaines , tiouva dans le corps d'un orvet
u n lombric long de six pouces, gros comme
u n tuj-^au de plume , et qui se mit à ramper
dès qu'il fut mis au dehors. Je me souviens
d'avoir fait la mênie découverte relativement
à une chenille du sphinx du tilleul, que
je retirai vivante du corps d'une grenouille
rousse {rana temporaria). L'orvet en cap^
tivité refuse avec obstination , comme la
plupart des autres serpens , de prendre
quelque nourriture , à moins qu'on ne
puisse parvenir à l'apprivoiser. J'ai gardé ,
il y a plusieurs années, un orvet qui mourut
D E S O R V E T S . 555
au bout de deux mois et demiaprès avoir
refusé constamment toute nourriture. Cet
innocent reptile a un grand nombre d'en^
nemis ; il devient la proie de plusieurs oiseaux,
entre autres des poules, des canards,
des oies et des cigognes : les héi issons , les
couleuvï-es, les grenouilles et les gros crapauds
le mangent aussi.
Dimensions de V orvet fragile , selon moi.
pouc. ligrî.
Longueur totale 8 »
Longueur de la tète I)»
»
3
Largeur de la tête aux narines. . » i
Largeurde la tête derrière les yeux
»
Longueur du corps . . . . . . .
3
»
Largeur du corps à son milieu . .
l a r g e u r du corps à l'anus . . . .
»
Longueur de la queue. . . . . .
4
Largeur de la queue à son milieu .
Largeur de la queue à son extrémité
. . . . . . . . . . . • » I f
Première variété.
ORVET FRAGILE : à dos roussâtre, avec
une seule hgne noire sur le milieu du dos,
et le bord des écailles d'un cendré roussâtre
sur un fond plombé.
Cette variété est rare en France : je ne
l'ai vue qu'une seule fois aux environs ds
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