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venimeux, selon Lacépède, Schneider et
Gray, ce qui doit servir à les distinguer
des enhydres qui en sont dépourvus, et
avec lesquels ils ont d'ailleurs de grands
rapports. Le plature, qui est le mieux connu
des naturalistes, a été rangé par Linnoeus
et par Lacépède dans le genre des couleuvres,
sous le nom de couleuvre à queue
plate ( coluber laticaudatus ) : il a été mis par
Laurenti dans un genre particulier qu'il a
ïiommé large queue {laticauda) (1), et dans
lequel il a placé deux espèces très-dislinctes,
regardées à tord par Gmelin comme deux
variétés l'une de Fautive : la seconde, ayant
même été très-incomplettement décrite par
Laurenti, mériteroit sans doute d'être réformée.
Les platures ont la langue longue, extensible
et fourchue : leurs dents sont courtes
et pointues; et les crochets venimeux sont
ordinairement au nombre de deux en devant
de chaque branche marginale de la mâchoire
supérieure : le crochet postérieur est un
peu plus court que l'autre, plus mobile,
et paroit destiné à remplacer le premier
(i) Voyez ses
page 3i4.
caractères, lome I de cet ouvrage,
lorsqu'il
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lorsqu'il vient A t omb e r , de même que dans
les autres ophidiens venimeux. On peut
donc regarder les platures comme des vipères
à queue plate ; ils sont aux couleuvres ce
que les hydrophis sont par rapport aux
orvets. Je crois qu'ils vivent dans l'eau, et
qu'ils vont aussi sur les rivages.
11 ne faut pas confondre avec les platures
l'orvet plature, que je décrirai dans cet
ouvrage sous le nom de pélamide bicolore^
dont la queue n'est pas déprimée en dessus,
mais comprimée latéialemeut vers sa base,
et dont les mâchoires sont dépourvues de
dent^, selon Lacépède.
Reptiles. To Mû VI L
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