I52 HISTOIRE
se plaît à line exposition chaude ; il aime;
le soleil : il passe Fliyver dans des fentes
et dans des crevasses, sous les tuiles, sans
y épiouver cependant un engourdissement
parfait (i) ; car, lorsqu'on le découvre , il
cherche à se sauver en marchant lourdement.
Dès les premiers jours du piintems,
il sort de sa retraite , et va se l'échauIFer au
soleil ; mais il ne s'écarte pas beaucoup de
son tiou, et il y rentre au moindre bruit :
dans les foj-les chaleurs, il se meut fort vîLe,
quoiqu'il n'ait jamais l'agilité de plusieurs
autres sauriens. Il se nourrit principalement
d'insectes. Il se cramponne facilement, par
le moyen de ses ongles crochus et des écailles
qu'il a sous les pieds ; aussi peut-il courir
non seulement le long des murs, mais encore
au dessous des planchers ; et Olivier l'a vu
• demeurer immobile pendant très-long-tems
sous la voûte d'une église. On a dit qu'il
étoit venimeux, peut-être à cause de tous
ses rapports avec ce dernier quadrupède
ovipare, qui, selon un très-graud nombre
de voyageurs, répand un poison mortel ;
mais Olivier assuj'e cependant qu'aucune
observation ne le prouve.
( i ) Il est certain que tous les reptiles , sans exception
, s'engourdissent entièrement loj sque le froid est
très-vif et qu'il ¡lèle.
I
I â D E S G E C'K O S. I53
L e gecko muriqué (gekko muricatus) de
Laurenti doit être rapporté à mon gecko
fasciculaire.
Suivant plusieurs natiu'alistes modernes,
il faut rapporter , au stellion proprement
dit, le saurien qui est connu en Sardaigne
sous le nom de tarentole, et dont Getti a
fait mention dans son ouvrage sur les animaux
de cette île. Il paroît aussi que le
gecko fasciculaire (le geckolte deLacépède)
est appelé tarantola, aux environs de Livourne,
suivant le témoignage d'un correspondant
très-zélé, C. S. Rafinesque, qui m'a
fourni des notes sttr plusieurs oiseaux peu
connus, ainsi que sur deux tortues d'Italie,
que j'ai rapportées aux tortues bourbeuse et
iauiie, et qui voyage maintenant dans l'Amérique
septentrionale.
Voici ce que cet observateur m'a écrit
sur le tarantola d'Italie, dans une lettre
datée de Livourne, le 20 novembre 1801.
« Je vous envoie l'esquisse d'une description
de notre lézard tarantola , qu'on rapporte
à tort au vrai stellion.
» Ce lézard habite dans les trous de
murs, etc. : il est moins commun que les
lézards gris et verd; et il passe, quoique
peut-être sans fondement, pour être mal