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5a h i s t o i r e
Gmelin auroit dû regarder le /aceria U^
viaimlata comma variété du laceHa principalis
, mais il a été induit en erreur ; et à
cause de la queue carénée en dessus , il a
mis cet animal dans sa ti^oisième section
des cordyles, entre les iacerta dracoena (ï)
et monitor.
Le professeur Lacépède est le premier
naturaliste qui ait reconnu l'analogie qui
existe entre ces deux sauriens -, car il les
a rangés l'un à la suite de l'autre, dans la
première division des lézards, parmi ceux
dont la queue est aplatie sur les côtés, et
qui ont cinq doigts aux pieds de devant ,
et il paroît avoir été sur le point de les
regarder comme une seule espèce.
Alexandre Brongniart, dans son, Mémoire
sur les reptiles, a ensuite réuni, sous le nom
d'iguane bimaculé, les lacerta bimaculata et
principalis, sans doute à cause des rapports
nombreux qui existent entre ces deux sauriens.
J'ai depuis adopté l'opinion de ce dernier
( i ) J'ai prouvé , dans l'histoire des tupinambis , que
le lacerta dracoena de Gmelin , ou le fouette-queue
des modernes, est un vieux tupiiiamTîis ocellé dècO'
loré et entièrement rembruni.
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observateur, dans la description de l'iguane
bimaculé , qui est vers la fin du premier
volume in-18 de l'Histoire naturelle des
reptiles , édition de Déterville ; et malgré
l'opinion que j'y ai émise, Latreille a ensuite
mis, à la fin du même volume, le
laceHa principalis de Linnasus sous le nom
à'iguane large-doigt.
Outre cette première espèce d'anolis , il
y en a encore un autre que Lacépède a
rangé sous le nom de roquet parmi les vrais
lézards, et qu'Alexandre Brongniart, ainsi
que moi, avons confondu par erreur avec
le bimaculé. Cet anolis roquet diffère du
bimaculé par sa queue cylindrique, et non
pas carénée.
Je suis enfin parvenu à trouver les deux
espèces de sauriens dont je viens de faire
mention; j'en dois la connaissance à mon
ami Bosc , qui les possède l'un et l'autre
dans sa collection. Ces animaux habitent
;; en Amérique; ils ont beaucoup de rapports,
>: 1» avec les lézards proprement dits, à cause
de leur forme élancée , de leur tête étroite,
alongée, et de leurs habitudes; avec les
iguanes, parce qu'ils ont la faculté de gon-
11er un peu leur gorge à volonté, en y
formant un petit pli saillant qui est prolongé
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