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lorsqu'il est mort; mais, tandis que cet animal
est vivant, il brille d'un éclat très-vif;
et les écailles grises dont son corps est couvert
paroissent dorées.
Dans la description que Lacépède a donnée
du doré, on trouve un certain nombre
de détails qui ne paroissent pas devoir lui
appartenir. Cet animal n'a pas le corps
enduit d'une humeur visqueuse et semblable
à un vernis luisant : on ne doit pas
le comparer aux salamandres; il n'habite
point les lieux humides et sombres; il court
avec vitesse , et sans ramper comme les
serpens; loin de déplaire par sa démarche,
il amuse au contraire par l'agilité de ses
mouvemens, et attii-e sur lui nos regards
par l'éclat de ses écailles et la richesse de
ses couleurs.
Selon Ray, on rencontre rarement le
doré ; il ne se montre guère que le soir,
tems où il cherche apparemment sa proie ;
il se tient presque toujours caché dans le
fond des cavernes et dans les creux des rochei
s, où il fait entendre, pendant la nuit,
une sorte de coassement plus fort et plus
incommode que celui des crapauds et des
grenouilles (1).
( i ) R a y , Synopsis animalium quadruped, p. 269.
1 V
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L'ANOLIS SPUTATEUR (i).
C'E S T au savant naturaliste suédois, Sparrman,
qu'on doit la description de ce joli
saurien, que j'ai d'abord regardé, d'après
lui, comme une espèce de gecko, de même
que mon collègue Alexandre Brongniart.
Les véritables geckos ont tous ime démarche
lente, et une forme un peu massive ; les
anolis, au contraire, courent et grimpent
avec une grande agilité : les premiers ont la
peau ordinairement couverte de tubercules
écailleux, la tête grosse, et des couleurs
désagréables à la vue ; les anolis sont entièrement
revêtus d'écailles très-petites, sans
tubercules écailleux, avec une tête amincie
un peu alongée, et avec des couleurs assez
vives.
(1) Anolis sputato r ; caudâ tereti mediocri, subtüs
seutorum serie longitudinali ; pedibus rnuticis pentadactylis
, corpore cinereo saprà fasciis alhis anteriùs
et posteriùs hepático marginatis.
Lacerta sputator. Spairtnan , Nov. Act. academ,
Stockholm, ann. 1784, 2° trimestre, pag. i66, pl. iv,
lig. I et 3.
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