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daiis diverses parties dô l'Amérique méridionale
, sur-tout daus les mêmes coiitrees
que le gecko sputateur, c'est-à-dire, dans
l'île Saiut-Domingue. Le professeur Lacepède
l'a confondu par erfeur avec le geckotte
ou gecko fasciculaire.
Le Romain, qui a séjourné dans les îles
Antilles , a donné , dans TEncyclopédie de
Diderot, la note ci-jointe sur ce reptile, à
l'article lézard, a Le maboya ou mabouya
est le plus vilain de tous les lézards ; aussi
les caraïbes ont-ils cru devoir lui imposer
le nom qu'ils donnent au démon ou mauvais
esprit. Le mot mabouya est aussi employé
, par ces sauvages , pour exprimer
toutes les choses qu'ils ont en horreur.
M L e reptile dont il est question n'a guère
plus de sept ^ huit pouces de longueur ; il
est stupide , pesant, aplati, et comme collé
sur les corps qu'il touche. Sa tête paroît
écrasée , ayant deux gros yeux ronds sortant
en dehors d'une façon difforme ; il a
les pattes grosses, courtes, trés-écartées et
armées de griffés toujours ouvertes; sa peau
est flasque , jaunâtre, et couverte de taches
livides , hideuses à voir. Le mabouya se
• gîte dans les plantations des bananiers, dans
les souches d'arbres pourris, sous les pierres
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et daus les charpentes des maisons; il jette ,
par inler^alles, un vilain cri semblable au
bruit d'une petite crecerelle qui seroit agitée
jiar secousses. On craint sa morsure ; et l'on
prétend que, s'il s'applique sur la chair , il
y cause une sensation brûlante ; mais je
n'ai jamais vu personne qui en ait ressenti
l'efiet ».
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