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quatrième moins tranchante part de la
nuque, et toutes les deux vont aboutir au
sommet de ce capuchon, dont les deux faces
antérieures sont une fois plus larges que les
postérieures, et dont la pointe est tournée
en arrière. Le dessous de la tête est pendant
, comprimé , garni sur son tranchant
d'une rangée d'écaillés bombées et pointues,
au nombre de vingt - six à trente au plus.
D'après cette description de la tête, il est
facile de voir que cette partie de l'animal
imite eu quelque sorte une pyramide peu
alongée, à cinq faces, dont le museau est
le sommet un peu obtus , et que l'occiput
est élevé eu forme d'une petite pyramide
aiguë, dirigée en arrière, et à quatre faces.
Toutes les écailles qui recouvrent la tête
sont plus ou moins hexagones ou pentagones
, un peu bombées vers le museau ,
lisses sur le capuchon et les tempes. Tout
le corps est très-comprimé et très-haut. La
carène formée par le dos est ai quée et garnie
d'une rangée d'écaillés bombées , pointues,
et un peu plus petites que celles de la gorge.
La peau est revêtue d'une multitude de.
petits grains écailleux, disposés assez iriégulièrenient,
et séparés çà et là sur les côtés
par de très-petites séries cireuses, ramifiées,
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longitudinales, un peu obliques et nombreuses.
Le cou est très-court et très-comprimé
sur les côtés. La carène blanchâtre
de la gorge se prolonge sous tout le ventre
jusqu'à l'anus en une double ou triple rangée
de grains blanchâtres. La queue est recouverte
de grains comme le corps, et ces grains
sont disposés sur des séries transversales, irré«
gulières ; elle est un peu comprimée , et sa
coupe est à peu près hexagone , sur-tout à
sa partie antérieure, parce que les apophyses
de ses vertèbres sont un peu saillantes , et
forment deux rangées parallèles sur chacun
de ses deux côtés ; le dessus de cette queue
est simplement tranchant, sans sinuosités ni
petits tubercules.
En examinant avec soin toute la surface
de la peau d'un caméléon de cette espèce ,
j'ai fait une remarque qui m'a paru avoir
échappé jusqu'à présent à tous les anatomistes
dont j'ai lu les travaux sur lorganisation
de ce reptile, et qui devroit cependant
servir à démontrer comment il peut étendre
ou resserrer sa peau à sou gré , et la rendre
même un peu transparente, lorsqu'il a gonflé
considérablement ses poumons par une inspiration
prolongée. J'ai vu avec étonnement
que la peau étoit comme usée , lisse , très-
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