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longue que le corps , mais d'égale grosseur,
cyliudi ique, couverte d écaillés imbriquées,
et un peu obtuse ou même épaisse à son
extrémité. Les pieds sont très-distans l'uu
de l'autre, courts et munis chacun de cinq
doigts. Les pieds antérieurs sont placés sur
les côtés du corps auprès de la tête ; les postérieurs
sont à peine plus longs , placés sur
les côtés du corps auprès de l'anus , et un
peu plus rapprochés de la tête que de l'extrémité
de la queue. Presque tous les doigts
sont d'égale longueur, et ils sont terminés
par des ongles pointus et courbés. Tout le
corps, la queue et les membres sont couverts
d'écaillés hsses , arrondies et imbriquées;
mais la tête est revêtue de plaques,
comme celle des orvets. Cet animal est long
de sept pouces : il habite en Afrique. Linnaeus
l'a regardé par erreur comme semblable
au chalcide proprement dit.
Le lézard chalcidique, que Poiret rapporte
au laceita chalcides de Linneeus, ressemble
beaucoup au serpent. Il est d'une couleur
luisante et grisâtre ; son corps est cylindrique
; il a quatre petits pieds à cinq doigts
très-courts, dont il ne paroît pas se servir
pour marcher, car il a le ramper des serpens.
Sa longueur totale n'est pas tout à
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fait d'un pied ; et si ses oreilles n'étoient
pas une marque suffisante pour le ranger
parmi les sauriens, ce seroit un vrai serpent.
On regarde sa morsure comme très-dangereuse
; on le trouve assez communément
dans les prairies qui sont aux environs de
la Calle , en Barbarie.
Schneider rapporte encore à ce seps le
lézard verd des environs du cap de Bonnc-
Espérance , dont Vosmaër a donné la description
, avec une figure assez mauvaise ;
et le lézard serpent de Java, décrit par Bloch
et Gmelin , que Linnajus avoit nommé
anguis quadmpes dans la douzième édition
de son Système de la nature.
Cette opinion émise par Schneider me
paroît un peu hasaidée ; car on ne peut
croir'e que les seps du midi de l'Europe, du
cap de Bonne-Espérance et de Java, ne soient
qu'une même espèce ; mais, comme ils ne
sont pas suffisamment connus, j'adopte provisoirement
l'opinion de Schneider, jusqu'à ce
que j'aie pu me procurer ces scinques par
l'entremise de quelque naturaliste voyageur,
et les comparer attentivement entre eux.
Le seps du cap de Bonne-Espérance, selon
Vosmaër, est en dessus d'un brun roux ,
revêtu de petites écailles minces, lisses, im-
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